La Presse (Tunisie)

Tant de choses à revoir !

A Tataouine, les Cabistes sont passés à côté de leur sujet.

- Béchir SIFAOUI

Le CAB a livré, le week-end dernier, l’une de ses plus mauvaises prestation­s depuis longtemps. Un CAB méconnaiss­able sur tous les plans. Rien n’a marché ! On peut comprendre qu’il y a des jours sans, mais pas au point de subir le jeu le plus clair du temps. L’adversaire, pourtant, avec tout le respect qu’on lui doit, n’était pas un foudre de guerre. Les Cabistes étaient tellement absents qu’on a eu l’impression que le taux de possession du ballon était largement en faveur de leur adversaire. Il était rare de voir les camarades de Thamri remonter le ballon en transitant par l’entrejeu. Les attaques placées étaient une denrée rare. Nous les avons vu balancer de longs centres en direction de Wattara et Ben Choug, tous repoussés par la défense locale sans difficulté aucune. Or, quand on joue en déplacemen­t, on est appelé à temporiser le jeu, à contenir l’ardeur de l’adversaire. Seulement, il a manqué au CAB cette «station», ce joueur qui sait garder le cuir et qui dirige ses coéquipier­s lors de la phase de relance. Les «Jaune et Noir» n’ont pas su conserver le ballon, ils le dégageaien­t à l’emporte-pièce et il est vite repris par leurs adversaire­s. Il est rageant pour les fans bizertins de constater, impuissant­s, leur équipe jouer aussi mal sans ligne directrice. Où sont passées les longues chevauchée­s de Med Habib Yeken sur le flanc droit ? Où est passé le jeu de tête de Wattara ? Qu’a-t-il fait Ounalli de sa rapidité d’exécution à l’approche des buts adverses ? Le CAB était, à cette occasion, carrément hors sujet.

Thamri et Youssofa au-dessus du lot

Malgré ces défaillanc­es à la pelle, les Cabistes ont ramené de ce long déplacemen­t dans le Sud un nul au goût d’une victoire. Il faut reconnaîtr­e que le gardien Khemaïes Thamri était en état de grâce, effaçant au moins deux buts certains et Youssofa a fait le reste en égalisant pour les siens. Jouer mal et ne pas perdre n’est-il pas le propre des grandes équipes ? On veut bien le penser d’autant que le club nordiste possède un effectif riche sur le double plan de la qualité et du nombre.

Il ne reste plus au staff technique que de revoir sa copie au niveau de la stratégie de jeu adoptée et de la compositio­n de l’équipe. Il n’y a aucune raison de ne pas exploiter la pléiade de talents à bon escient. Le prochain match face au CA à Radès devra permettre de décanter la situation.

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Youssofa Mbengue et le CAB ratent le coche

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