Un voyage musical intense
«Tout voyage commence par un pas», une métaphore subtile pour dire que tout travail humain reste inachevé et suppose la contribution de tous pour s’accomplir.
Les Journées culturelles de Carthage pour les artistes tunisiens à l’étranger ont été clôturées vendredi avec deux concerts des artistes tunisiens résidents en France, en l’occurrence le musicien Khaled Ben Yahia et le percussionniste Imed Alibi qui se distinguent tous les deux par le métissage de leurs oeuvres musicales, fruits d’une expérimentation puisant ses repères dans leur culture d’origine et les autres cultures du monde.
Le théâtre de l’opéra de la Cité de la culture était déjà archicomble vendredi 19 octobre avec un public tunisien et étranger venu nombreux découvrir les dernières créations de ces deux musiciens. A cette occasion et avant le début du concert, Mohamed Ahmed Gabsi, directeur de cette première édition des Journées culturelles de Carthage pour les artistes tunisiens à l’étranger, a rappelé les plus importantes escales musicale, théâtrale et poétique de cette manifestation en précisant que «tout voyage commence par un pas», une métaphore subtile pour dire que tout travail humain reste inachevé et suppose la contribution de tous pour s’accomplir. Dans la deuxième partie de la soirée, ce fut à l’artiste Khaled Ben Yahia de monter sur scène avec son orchestre composé de Lotfi Souwa (percussion), Slim Ben Miloud (nay), Riadh Ben Amor (violon) et Michel Lethiec (clarinette). Khaled Ben Yahia a ouvert son concert avec «Rosamais», un morceau musical oscillant entre Orient et Occident, fruit d’une recherche musicale de métissage culturel. La dernière partie de cette soirée musicale a été consacrée au concert du musicien tunisien Imed Alibi dont la vocation de percussionniste lui a valu une grande notoriété aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger. Imed Alibi était accompagné d’un trompettiste, un pianiste et un violoniste avec lesquels il a réussi à séduire le public avec une musique profonde, rythmée qui ne connaît pas de frontières. Une musique du monde aboutissant d’une longue quête et d’un travail acharné mais quand bien même réussi.