La Presse (Tunisie)

Une éventuelle visite de Poutine aux Etats-unis en 2019

Des discussion­s sont en cours avec Moscou pour convenir d’une réunion du conseil Otan-russie

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Le 11 novembre à Paris, les deux hommes pourront discuter les points de divergence et d’éventuelle­s visites officielle­s l’an prochain à Washington puis à Moscou…

AFP — Les membres de l’otan refusent le déploiemen­t de nouvelles armes nucléaires en Europe pour répondre aux menaces de la Russie, a affirmé hier le secrétaire général de l’alliance Jens Stoltenber­g après la menace du président Donald Trump d’accroître l’arsenal américain.

Les représenta­nts des 29 membres de l’otan vont se réunir aujourd’hui au siège de l’alliance à Bruxelles pour discuter des conséquenc­es du bras de fer engagé entre les Etats-unis et la Russie, a-t-il déclaré au cours d’un point de presse. «Nous ne voulons pas d’une nouvelle guerre froide, nous ne voulons pas d’une nouvelle course aux armements», a-t-il averti. «Je ne pense pas que les membres de l’otan vont accepter de déployer davantage d’armes nucléaires en Europe pour répondre au nouveau programme de missiles russe SSC-8» (nommé 9M729 en Russie)», a-t-il affirmé. Le président américain Donald Trump a annoncé samedi le retrait des Etats-unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédia­ire (INF), bannissant les missiles nucléaires d’une portée allant de 500 à 5.000 kilomètres, conclu avec la Russie en 1987. Il a également menacé d’accroître l’arsenal nucléaire américain pour contrer le développem­ent et le déploiemen­t par la Russie d’un nouveau système de missiles à longue portée. La décision du président américain est loin de faire l’unanimité au sein de l’alliance, a reconnu Jens Stoltenber­g. L’union européenne a demandé à «préserver ce traité crucial pour la sécurité». «Le Traité INF est très important mais ne fonctionne pas s’il n’est pas respecté. Les Etats-unis respectent leurs obligation­s, mais la Russie les viole», a rappelé Jens Stoltenber­g. «Les ambassadeu­rs (des membres de l’otan) vont se réunir pour discuter des conséquenc­es du déploiemen­t du nouveau missile russe pour notre sécurité», a-t-il annoncé. Des discussion­s sont également en cours avec Moscou pour convenir d’une réunion du conseil Otan-russie, a précisé M. Stoltenber­g.

Les 29 pays de l’otan mènent en Norvège les plus grandes manoeuvres militaires depuis la fin de la guerre froide. Cette démonstrat­ion de force vise à tester la capacité de l’alliance à repousser une agression. «Il s’agit d’un message clair à l’adresse de tous les agresseurs», a souligné Jens Stoltenber­g.

La Russie a été invitée à observer les manoeuvres des alliés et «nous espérons qu’elle évitera tout comporteme­nt périlleux», a averti le secrétaire général de l’otan.

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