Quand l’attaque va, tout va !
Il a suffi que l’attaque de l’espérance retrouve son efficacité pour que le succès soit du bord du doyen des clubs tunisiens malgré les problèmes et les rebondissements endurés.
Il a suffi que l’attaque de l’espérance retrouve son efficacité pour que le succès soit du bord du doyen des clubs tunisiens malgré les problèmes et les rebondissements endurés.
On a souvent souligné que «pour avoir une bonne équipe, il faut avoir une bonne défense» et surtout un bon gardien de but.
Cette «vérité» a été largement contrariée avant-hier à l'occasion de la demifinale retour jouée à Radès entre L'EST et Primeiro de Agosto. C'est plutôt une autre vérité qui vient d'être confirmée pour la énième fois. C'est celle qui dit que «la meilleure défense c'est l'attaque». Quand les attaquants d'une équipe sont inspirés et pètent le feu, toute l'équipe respire du coup la bonne santé. Le deuxième duel entre L'EST et Primeiro de Agosto en est l'échantillon parfaitement illustrateur. Et ce, pour plus d'une raison.
On savait pertinemment que la mission de l'espérance allait être rude contre les Angolais du fait que les «Sang et Or» n'étaient pas parvenus à marquer le moindre but à l'aller à Luanda. Car il suffisait que Primeiro de Agosto marque un but pour que la tâche de notre représentant se corse.
Et que dire alors de deux buts encaissés ? Mais on n'a jamais été d'un pessimisme à couper les jambes car on savait les attaquants de L'EST capables des meilleures performances quand ils sont en forme. Il est vrai que leur sevrage a trop duré ces derniers temps. Mais leur réveil collectif est venu à point nommé pour redonner à l'espérance toute sa verve et tout son éclat.
Malgré les bourdes de Jéridi
Il y a plus d'un argument pour appuyer l'idée qui favorise l'importance du jeu d'attaque et de l'impact de la force de frappe des avants de l'équipe. Il y a d'abord le fait que l'espérance, n'a à aucun moment, été déstabilisée par la fébrilité et les bourdes à répétition de son gardien de but Rami Jéridi qui a joué le plus mauvais match de sa carrière.
Il a été incontestablement le seul responsable des deux buts encaissés par son équipe.
La maîtrise technique, la forme physique et la cohésion entre les attaquants Youssef Blaïli, Anis Badri, Yassine Khénissi et Haïthem Jouini et les milieux de terrain Franck Kom et Fusseini Coulibaly étaient tellement parfaites que la mission de la ligne arrière était devenue facile. Malgré la qualité supérieure des attaquants angolais à l'image des très dangereux Géraldo, Bartolomeu, Razak et Bokomba, la défense «sang et or» s'est tirée d'affaire sans le moindre problème grâce au rendement très généreux de l'attaque espérantiste qui a étranglé l'adversaire. D'ailleurs, Aymen Ben Mohamed, Chamseddine Dhaouadi, Sameh Derbali et Mohamed Ali Yaâcoubi, qui ont sorti un excellent match, ont même eu la latitude de se ruer très souvent en attaque. En témoignent le but marqué par Yaâcoubi (27') et la passe décisive de Derbali sur le but de Jouini (74'). C'est ce qui explique le rendement aisé de la défense espérantiste qui n'a été trahie que par les bévues de son gardien. Quand l'attaque carbure à plein régime et qu'elle arrive à planter un nombre respectable de buts comme ce fut le cas dans ce dernier match, le risque de se faire éliminer devient très réduit.
Pourvu que ça dure !
Après ce franc succès réussi par l'espérance de Moine Chaâbani (et de Khaled Ben Yahia même si ce dernier a quitté la table avant ce match), il appartient au représentant du football tunisien d'aller jusqu'au bout de cette nouvelle aventure africaine pour en remporter le trophée haut la main. Il ne faut pas non plus que le nom du deuxième finaliste, en l'occurrence Al-ahly d'egypte, devienne synonyme d'épouvantail pour nos clubs. Il suffit à l'espérance de maintenir le cap et d'afficher la même rage offensive pour que les festivités du centenaire soient rehaussées par la couronne africaine tant convoitée.