La Presse (Tunisie)

Blaïli, Monsieur cent mille volts

Au moment où les milliers de supporters présents sur les gradins de Radès étaient désarçonné­s par le but de Geraldo, il provoqua un penalty qu’il transforma lui-même. Et l’enceinte de Radès d’exploser de joie...

- Walid NALOUTI

LES grands joueurs, on les repère dans les grands matches. Youssef Blaïli fait partie de cette race de footballeu­rs qu'on n'oublie pas de sitôt. C'est le genre de joueurs qui laissent leur empreinte dans les clubs où ils passent.

Une chose est sûre, Youssef Blaïli fera désormais partie des joueurs emblématiq­ues du doyen des clubs tunisiens. Le meneur de jeu algérien était, incontesta­blement, l'homme de la demi-finale retour, mardi soir face aux Angolais de Primeiro de Agosto.

Au moment où les milliers de supporters présents sur les gradins de Radès étaient désarçonné­s par le but de Geraldo, marqué contre le courant de jeu, Youssef Blaïli provoqua un penalty qu'il transforma lui-même. Et l'enceinte de Radès d'exploser de joie et de reprendre espoir en l'issue de la rencontre. Outre le penalty provoqué et qu'il a transformé, Youssef Blaïli était à toutes les sauces. Il a surtout pesé lourdement sur la défense angolaise. Il n'y a pas une action offensive lors de laquelle il n'a pas servi au moins une passe.

L’effet permutatio­n de postes

Tantôt sur le couloir gauche, tantôt sur le couloir opposé, Youssef Blaïli a constammen­t créé le danger. Sa permutatio­n de poste avec Anis Badri s'est avérée, au fil des minutes, une stratégie payante. C'est d'ailleurs en pesant constammen­t sur la défense angolaise que l'attaque «sang et or» a masqué les erreurs de Rami Jéridi et de sa défense.

Pour être honnête et sans vouloir accabler Rami Jéridi ou Mohamed Ali Yaâkoubi, du reste, l'espérance de Tunis doit sa qualificat­ion en finale de la C1 africaine à la persévéran­ce de Blaïli et ses camarades de l'attaque. En défense, Sameh Derbali, Aymen Ben Mohamed et, devant eux, Fousseiny Coulibaly ont rempli parfaiteme­nt leurs tâches.

Plus déterminés que jamais, Youssef Blaïli, Anis Badri et Haythem Jouini étaient les principaux auteurs de la qualificat­ion à la finale de la Ligue des champions. Il faut avouer que Yaâkoubi s'est racheté en marquant le deuxième but.

Pour revenir à Youssef Blaïli, il était incontesta­blement l'homme fort de l'attaque «sang et or». Généreux dans l'effort, technique et pesant lourdement et constammen­t sur les défenses adverses et pas seulement de Primeiro de Agosto, il parvient à combler l'inefficaci­té criarde de Yassine Khénissi et la baisse de forme physique de Badri qui, lui, au moins, sait encore donner des passes décisives et, quand il faut, marquer le but de délivrance comme cela fut le cas mardi soir.

 ?? (Photo A. Belaïd) ?? Youssef Blaïli fera désormais partie des joueurs emblématiq­ues du doyen des clubs tunisiens
(Photo A. Belaïd) Youssef Blaïli fera désormais partie des joueurs emblématiq­ues du doyen des clubs tunisiens

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia