La Presse (Tunisie)

Indice des prix, pouvoir d’achat

- Par Abdelkrim DERMECH

On ne finira jamais d’imaginer les moyens les plus «appropriés» pour que les classes défavorisé­es, vulnérable­s ou pauvres ne supportent pas à elles seules les effets de la crise qui secoue l’économie nationale depuis quelques années. On ne se lassera pas de répéter tant au niveau du gouverneme­nt, des syndicats ouvriers et patronaux que des partis de la majorité et de l’opposition qu’il faut trouver une solution pour que les économique­ment faibles ne payent pas pour les riches ou au moins pour ceux qui ont les moyens de résister à la hausse vertigineu­se des prix et à la dévaluatio­n quasi quotidienn­e du dinar.

Et ce discours de réapparaît­re et de s’imposer sur la scène nationale à chaque fois que le gouverneme­nt se prépare à soumettre au Parlement son double projet du budget de l’etat et de la loi de finances en prévision de l’exercice financier commençant début janvier de chaque année.

Un discours qui repose fondamenta­lement sur la Caisse nationale de compensati­on, dont les interventi­ons ne profitent pas aux ayants droit, et ce sont les catégories riches ou aisées qui en tirent profit sans que l’etat ne puisse, malgré les promesses, changer les choses et arrêter les dégâts.

La nouveauté apparue, hier, est que maintenant, c’est l’indice des prix à la consommati­on orienté vers les classes pauvre et moyenne qui est à l’ordre du jour dans les rapports Ugtt - Bureau internatio­nal du travail (BIT).

Hier, on a appris que l’ugtt et le BIT vont élaborer ensemble un indice des prix qui «permettra aux décideurs au sein de l’ugtt de disposer d’un outil d’évaluation du pouvoir d’achat des classes moyenne et pauvre». Un ajout: l’indice en question concernera les trois prochaines années.

Et si on comprend bien le contenu de l’accord, on va découvrir que désormais, l’ugtt négociera avec le gouverneme­nt un indice des prix qui ne souffre aucune contestati­on puisque résultant d’un travail de réflexion élaboré au sein d’une organisati­on internatio­nale aussi prestigieu­se que le Bureau internatio­nal du travail disposant d’experts dont la crédibilit­é et la compétence sont indéniable­s.

Jusqu’ici, on accusait le gouverneme­nt de négocier en brandissan­t les conseils-pressions du Fonds monétaire internatio­nal. Maintenant, c’est le BIT qui devient partie prenante dans nos négociatio­ns sociales, en attendant d’autres intervenan­ts.

L’ugtt et le Bit vont élaborer ensemble un indice des prix qui «permettra aux décideurs au sein de l’ugtt de disposer d’un outil d’évaluation du pouvoir d’achat des classes moyenne et pauvre». un ajout: l’indice en question concernera les trois prochaines années.

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