Indice des prix, pouvoir d’achat
On ne finira jamais d’imaginer les moyens les plus «appropriés» pour que les classes défavorisées, vulnérables ou pauvres ne supportent pas à elles seules les effets de la crise qui secoue l’économie nationale depuis quelques années. On ne se lassera pas de répéter tant au niveau du gouvernement, des syndicats ouvriers et patronaux que des partis de la majorité et de l’opposition qu’il faut trouver une solution pour que les économiquement faibles ne payent pas pour les riches ou au moins pour ceux qui ont les moyens de résister à la hausse vertigineuse des prix et à la dévaluation quasi quotidienne du dinar.
Et ce discours de réapparaître et de s’imposer sur la scène nationale à chaque fois que le gouvernement se prépare à soumettre au Parlement son double projet du budget de l’etat et de la loi de finances en prévision de l’exercice financier commençant début janvier de chaque année.
Un discours qui repose fondamentalement sur la Caisse nationale de compensation, dont les interventions ne profitent pas aux ayants droit, et ce sont les catégories riches ou aisées qui en tirent profit sans que l’etat ne puisse, malgré les promesses, changer les choses et arrêter les dégâts.
La nouveauté apparue, hier, est que maintenant, c’est l’indice des prix à la consommation orienté vers les classes pauvre et moyenne qui est à l’ordre du jour dans les rapports Ugtt - Bureau international du travail (BIT).
Hier, on a appris que l’ugtt et le BIT vont élaborer ensemble un indice des prix qui «permettra aux décideurs au sein de l’ugtt de disposer d’un outil d’évaluation du pouvoir d’achat des classes moyenne et pauvre». Un ajout: l’indice en question concernera les trois prochaines années.
Et si on comprend bien le contenu de l’accord, on va découvrir que désormais, l’ugtt négociera avec le gouvernement un indice des prix qui ne souffre aucune contestation puisque résultant d’un travail de réflexion élaboré au sein d’une organisation internationale aussi prestigieuse que le Bureau international du travail disposant d’experts dont la crédibilité et la compétence sont indéniables.
Jusqu’ici, on accusait le gouvernement de négocier en brandissant les conseils-pressions du Fonds monétaire international. Maintenant, c’est le BIT qui devient partie prenante dans nos négociations sociales, en attendant d’autres intervenants.
L’ugtt et le Bit vont élaborer ensemble un indice des prix qui «permettra aux décideurs au sein de l’ugtt de disposer d’un outil d’évaluation du pouvoir d’achat des classes moyenne et pauvre». un ajout: l’indice en question concernera les trois prochaines années.