La Presse (Tunisie)

Front commun entre le parti de Macron et l’alde

L’alliance des libéraux et des démocrates pour l’europe (Alde) a adopté hier un manifeste visant à «construire une alliance large pour lutter contre le nationalis­me et le populisme»

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AFP — Le parti du président français Emmanuel Macron et les libéraux européens ont dit hier, lors du congrès de la formation européenne à Madrid, leur intention de faire front commun aux élections européenne­s de mai 2019. L’alliance des libéraux et des démocrates pour l’europe (Alde) a adopté hier un manifeste visant à «construire une alliance large pour lutter contre le nationalis­me et le populisme», selon le vice-président de la formation, l’espagnol Luis Garicano. Cette alliance doit notamment intégrer le mouvement du président français, La République en Marche (Lrem), qui n’est pas membre de l’alde.

«En Marche et l’alde se sont dit oui», s’est félicité M. Garicano. La veille, la déléguée de Lrem à l’action internatio­nale, Astrid Panosyan, avait proposé une coalition commune. «Nous pouvons nous mettre d’accord sur un front commun (...) L’alde est le coeur avec lequel En Marche veut construire cette coalition», a déclaré la Française, appelant cependant aussi à «atteindre des partis qui ne sont pas là aujourd’hui».

La coalition vise à intégrer «des partis politiques qui viennent d’autres familles politiques», en particulie­r les conservate­urs du Parti populaire européen (PPE) et les sociaux-démocrates, respective­ment premier et deuxième groupe dans le parlement européen sortant, a déclaré à L’AFP le député Lrem français, Pieyre-alexandre Anglade, après le congrès. L’objectif est à terme de «constituer un groupe pivot, charnière, central, au Parlement européen, qui sera en capacité de renverser le rapport de forces d’une Europe qui aujourd’hui est dominée par le Parti populaire européen», a-til ajouté.

Les libéraux européens se sont par ailleurs refusé à présenter un candidat unique à la présidence de la Commission européenne («Spitzenkan­didat»), lui préférant une équipe. «Nous ferons une campagne sur les idéaux, sur ce que nous pouvons faire pour les citoyens européens», a soutenu vendredi le président de l’alde, le Néerlandai­s Hans van Baâlen. «Nous ne désigneron­s pas un homme d’un certain âge, (comme) M. Weber, M. Timmermans, qui sont candidats à un poste», a-t-il ajouté, taclant les candidats conservate­ur et social-démocrate, l’allemand Manfred Weber et le Néerlandai­s Frans Timmermans.

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