«Des dépenses faramineuses pour le football»
Le rayonnement de la jeunesse passe par le sport. L’amélioration de l’infrastructure sportive est nécessaire et vitale.
«Notre sport souffre de l’absence de stratégie claire. On le gère au jour le jour. On dépense trop d’argent parfois dans des disciplines de masse sans que les résultats ne soient à la hauteur des espérances. C’est ce que j’appellerais des sports politisés où les intérêts personnels priment. C’est le cas du football qui engloutit des sommes faramineuses. Certes, ce sport collectif mobilise des foules, mais il est source également de problèmes de sécurité dans les stades. La violence fait malheureusement partie du jeu, du décor dans les gradins et parfois au-delà. Et les solutions tardent à venir pour éradiquer ce phénomène. Paradoxalement, les sports individuels, qui rapportent des titres au niveau international, comme l’escrime, le tennis, le tennis de table, la pétanque, ne bénéficient pas d’un budget approprié. Il est vrai qu’on ne fait plus du sport pour le sport.
Outre une certaine «discrimination» dans les budgets alloués aux différentes fédérations tunisiennes, il y a lieu de signaler des défaillances au niveau de l’infrastructure sportive dans notre pays. L’occasion est rêvée pour des investisseurs qui se tournent vers des académies de sport privées et donc payantes. Là, on offre toutes les conditions de réussite à tout participant.
Il n’y a pas si longtemps, l’association sportive militaire enfantait des talents en boxe, rugby, tennis de table, athlétisme parce qu’elle était bien équipée sur le plan de l’infrastructure et c’était gratuit pour les jeunes qui s’y inscrivaient. Aujourd’hui, les choses ont changé et l’etat n’a pas suffisamment amélioré son infrastructure sportive pour donner la possibilité aux jeunes de dépenser leur énergie dans leurs sports préférés. Le rayonnement de notre jeunesse passe obligatoirement par ce palier».