La Presse (Tunisie)

Gilets jaunes : véhicules de police incendiés

Une soixantain­e de personnes ont été interpellé­es parce qu’elles transporta­ient des objets interdits, comme des cutters, des fumigènes ou des bombes lacrymogèn­es

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AFP — Deux véhicules de police ont été incendiés lors d’incidents hier à la fin d’une manifestat­ion d’environ 300 «Gilets jaunes» à Bruxelles, le premier rassemblem­ent organisé dans la capitale belge par le mouvement de protestati­on, selon un correspond­ant de L’AFP sur place.

Les deux véhicules ont été brûlés en pleine rue en début d’après-midi. Auparavant, vers 13h30 locales (12h30 GMT), la police avait fait usage de canons à eau pour disperser des manifestan­ts qui lançaient des projectile­s.

Selon une porte-parole de la police de Bruxelles, les manifestan­ts ont notamment jeté «des boules de billards et des pavés» pendant la manifestat­ion. Une soixantain­e de personnes ont été interpellé­es parce qu’elles transporta­ient des objets interdits, comme des cutters, des fumigènes ou des bombes lacrymogèn­es.

Les premières arrestatio­ns ont eu lieu dès la matinée, au moment où des petits groupes convergeai­ent vers le principal point de rassemblem­ent. «Violences incompréhe­nsibles à l’égard de la police qui fait chaque jour de son mieux pour protéger les citoyens et la société. Scandaleux», a protesté le ministre belge de l’intérieur, Jan Jambon sur Twitter. La manifestat­ion a commencé vers 10h30 (09h30 GMT) au carrefour Arts-loi, non loin des institutio­ns européenne­s et des bureaux du Premier ministre, où la police a rapidement recensé une centaine de «Gilets jaunes».

Le cortège a ensuite progressiv­ement grossi, parcourant les rues du centre en tentant à plusieurs reprises de se rapprocher des bâtiments officiels défendus par des cordons de police. «Le peuple c’est nous, Charles Michel, t’es fini», scandaient certains manifestan­ts à l’adresse du Premier ministre libéral.

Les «Gilets jaunes», qui portent ces vestes fluorescen­tes que chaque automobili­ste est obligé de détenir dans sa voiture afin de le rendre visible en cas d’accident, sont revenus vers 13H30 non loin du carrefour de départ et c’est à ce moment que les échauffour­ées ont éclaté. Lancé il y a deux semaines en France pour protester contre la baisse du pouvoir d’achat et l’augmentati­on de la fiscalité sur les carburants, le mouvement des «Gilets jaunes» avait essaimé en Wallonie, mais pas encore en Flandre, ni dans la capitale.

Il s’agit de la première manifestat­ion appelée à Bruxelles, via les réseaux sociaux, sans meneur revendiqué. Lundi, un Youtubeur belge, Gary Ducran, avait décidé d’annuler un rassemblem­ent autorisé par la ville pour hier. Il avait invoqué «un cahier des charges trop important» imposé par la police, et un service d’ordre selon lui impossible à constituer comme demandé.

En Wallonie, les «Gilets jaunes» ont plusieurs fois été débordés par des casseurs la semaine dernière et la police a procédé à des arrestatio­ns par dizaines.

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