«Les cinéastes indépendants ont aussi leur place»
Diriger un festival n’est pas une mince affaire surtout lorsque ce festival a 40 ans d’âge et une renommée internationale. Cette 40e édition du festival international du film du Caire a été confiée à un jeune producteur, distributeur et auteur qui essaie d’apporter sa touche en conciliant anciennes et jeunes générations de cinéastes.
C’est votre première session en tant que directeur du festival international du film du Caire. Est-il difficile de succéder à Samir Farid puis
Magda Wassef, considérés comme deux grands connaisseurs du cinéma ? Il est vrai que la tâche n’est pas facile et que mes deux prédécesseurs l’ont assuré avec brio. Pour ma part, j’essaie d’apporter ma touche à l’un des plus prestigieux festivals du Moyen-orient. Mon souci est de concilier entre les films de l’ancienne génération et ceux de la nouvelle génération pour assurer l’équilibre.
Etes-vous parvenu à donner satisfaction aux uns et aux autres ?
Compte tenu des avis des participants, il n’y a pas de mécontents, ce qui prouve que nous avons atteint notre objectif. Evidemment, il reste encore beaucoup à faire. Mais une seule session ne permet pas de mettre à exécution tout ce que nous envisageons de réaliser.
Faut-il comprendre que vous envisagez d’être à la tête de la 41e édition ?
Cela ne dépend pas de moi. Ce qui est sûr est que pour lui redonner l’éclat et l’aura d’autrefois, il faudrait plus de temps et de persévérance. C’est un devoir auquel je m’engage tant que la tâche me revient et qu’on me fait encore confiance.
La 40e édition compte la participation de plusieurs nouveaux films égyptiens notamment ceux de cinéastes indépendants.
C’est aussi notre rôle d’ouvrir la porte aux cinéastes indépendants qui insufflent une énergie nouvelle. Leurs films méritent le respect. Ce sont des expériences prometteuses auxquels le festival du Caire doit consacrer tout son intérêt sans faire de distinction sauf au niveau de la qualité.
Vous avez tranché contre la participation du cinéaste français Claude Lelouche en vous rangeant du côté de la cause palestinienne. Faitesvous la part entre le cinéma et la politique ?
Lorsque le problème s’est posé, nous avons choisi de nous positionner du côté de la cause palestinienne. J’estime que c’est un devoir auquel nous tenons plus que tout.
Vos occupations dans la production, la distribution et la direction du festival vous ont éloigné de l’écriture.
C’est juste. Mais récemment j’ai sorti du tiroir un scénario que j’ai écrit il y a 9 ans, intitulé «Nouvel an» que j’ai confié au jeune réalisateur Mohamed Saqr. Le film sortira à l’occasion des fêtes de fin d’année.