Le député Yassine Ayari condamné en appel à deux mois de prison
Le député Yassine Ayari a indiqué, hier, à l’agence TAP, que le Tribunal militaire l’a condamné, en appel, à une peine de deux mois de prison ferme. Ayari, qui a affirmé assumer ses responsabilités, s’est dit prêt à purger sa peine. «J’ai renoncé, volontairement, à mon immunité parlementaire», a-t-il précisé.
Ayari est accusé d’atteinte au moral de l’armée sur la base de l’article 61 du Code pénal. L’affaire a été examinée, jeudi, par le Tribunal militaire. Le député qui avait rejoint l’assemblée des représentants du peuple en février 2018, à l’issue des législatives partielles de la circonscription d’allemagne, a rappelé avoir déjà été condamné en première instance à trois mois de prison.
D’après lui, il a été accusé à tort. «Des propos m’ont été injustement attribués», a-t-il dit, ajoutant que «la police technique a prouvé que je n’en étais pas l’auteur».
Selon lui, il est poursuivi pour une autre affaire «encore en phase d’instruction». Il a, dans ce sens, rappelé avoir été condamné en appel par le Tribunal militaire à trois mois de prison ferme en novembre 2018. «Toutes les plaintes intentées contre moi concernent des publications sur facebook», a-t-il expliqué. L’organisation Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à annuler le jugement prononcé par le Tribunal militaire à l’encontre de Yassine Ayari, député et ancien blogueur.
«Les civils ne doivent pas être jugés devant des tribunaux militaires. Cela est contraire au droit international relatif aux droits de l’homme et constitue une violation du droit à un procès équitable», souligne Amnesty International.