Gouverner ce n’est pas plaire1 Gouverner c’est prévoir !
BILLET
Le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, a ouvert, le 12 janvier dernier, les travaux de la conférence consacrée au lancement de l’étude stratégique sur le thème : « La Tunisie à l’horizon de la prochaine décennie : un Etat émergent, résilient et réconcilié avec lui-même ». Pas un mot sur l’emploi! Cette étude, prospective pour les dix prochaines années (il faudra attendre une année avant d’en découvrir le contenu), va venir s’ajouter à celle (50 pages) présentée par L’UTICA voilà trois années et demeurée lettre morte, «Utica Vision 2020», une étude stratégique pour la création d’emplois et la croissance dans toutes les régions; comme celle concoctée par l’institut de la Méditerranée (470 pages) «Eléments pour une Stratégie de Développement Economique & Social à Moyen Terme en Tunisie», également rangée dans les étagères. Cela sans compter les Notes d’orientation sur les perspectives économiques du pays établies par la BAD, le FMI et autres institutions de coopération internationale. Des études et toujours plus d’études Il n’est donc pas étonnant que moins d’une semaine plus tard, éclatent des protestations venant de jeunes toujours en attente d’un emploi et dont les horizons restent encore et obstinément obscurs, lesquelles protestations ont favorisé le retour des casseurs et des pilleurs mettant le feu dans la plupart des régions. Et voilà qu’aujourd’hui, comme par miracle, on reparle de l’emploi, de sa création comme étant une priorité : à tomber des nues! Il est difficilement imaginable que l’on soit, à ce point, à court d’idées, en déficit d’actions, pour enclencher un processus donnant de l’espoir à ces jeunes qui, en définitive, sont l’avenir même de ce pays. Sans eux point de relève assurée. Or ce n’est ni dans la fonction publique ni dans