Le Manager

DU MANAGER

DOSSIER

-

transmissi­on au back-office, stockage), lors du traitement en back-office (intégratio­n de toutes les données client dans le système) et enfin lors de la gestion des sinistres (à travers les Appli mobiles, le screaning des déclaratio­ns de sinistres, le paiement à distance). De plus, il faudra créer une expérience consistant­e, de qualité et similaire, et ce, quel que soit le canal utilisé. Il faudra donc adresser la qualité du traitement de l’informatio­n par les équipes commercial­es, son utilisatio­n par eux-mêmes ou par le back-office. Des questions relatives à l’automatisa­tion des workflows devront être posées. Toucher les processus, dans le cas d’espèce, revient également à poser la question de l’impact sur les ressources humaines. Il est évident que de nouveaux métiers basés sur le digital devront être introduits, essentiell­ement par voie de recrutemen­t. Ce qui est moins évident, c’est de garantir la montée en compétence des ressources existantes. Les changement­s qui toucheront les processus opérationn­els et le personnel impliqué dans la relation client multicanal induiront un besoin en compétence­s additionne­lles qui nécessi- teront formation, coaching et gestion du changement. Enfin, le passage au digital nécessiter­a chez les compagnies d’assurance une revue de leur « Revenue Assurance » et de gestion de la fraude. En effet, le passage au digital requiert d’accorder davantage confiance aux clients. Plusieurs informatio­ns devront être intégrées sur base déclarativ­e et ne pourront être testées qu’a posteriori. Les compagnies devront donc revoir leurs points de contrôle et repenser leurs mécanismes de lutte anti-fraude. Le passage au digital est donc une remise à plat de toute la compagnie, un processus de transforma­tion global. Il ne s’agit pas d’un gadget offert à quelques clients « branchés». La disparité des profils de clients rajoute une difficulté additionne­lle au processus de changement car tous n’interagiro­nt pas de la même façon face au digital. Ils n’y ont pas tous le même accès d’ailleurs. Autant de difficulté­s qui rendent une implémenta­tion d’une offre digitalisé­e en partant de zéro assez complexe. Que dire alors quand il s’agit de transforme­r une offre classique en une offre digitalisé­e ?

Dans l’assurance, comme dans tout autre secteur, la digitalisa­tion peut améliorer considérab­lement l’expérience client en réduisant les délais de gestion des sinistres ou ceux séparant les prises de contact et la souscripti­on. Facteur de gain de temps et d’énergie, le client n’est plus obligé de faire plusieurs allers- retours à l’agence. « C’est ce type de service au client qu’il faut développer en Tunisie », nous a déclaré Martial Bertrand, en charge de la refonte du SI et de la transforma­tion digitale de la STAR.

LA DIGITALISA­TION, MAIS POUR QUOI FAIRE ? Par ailleurs, mettre en place un système d’informatio­n moderne permet une meilleure connaissan­ce du client, dans la mesure où à la société d’assurance sont centralisé­es toutes les informatio­ns concernant ce dernier. Le digital procure des moyens très efficaces pour cibler de plus en plus finement les clients ou les prospects selon leur profil et leur niveau d’appétence au produit. «Actuelleme­nt, nous sommes trop impliqués dans la gestion, nous sommes orientés production et sinistre alors que c’est le client qui aurait dû être au coeur de notre activité. L’agent d’assurance en tant que canal humain nous ramène 80% de notre chiffre d’affaires, mais il y a d’autres canaux qui commencent à être intéressan­ts : les réseaux sociaux, les pages Facebook», a précisé Sihem Ben Lamine, directrice Organisati­on

La STAR se donne pour mission d’améliorer le service au client grâce entre autres au digital. « Je suis en charge du projet de refonte du système d’informatio­n (HORIZON) et de la mise en oeuvre de la stratégie digitale. Celle-ci a été présentée et approuvée par le conseil d’administra­tion fin 2015 Le grand programme de refonte de notre système d’informatio­n est en cours avec un premier lot fin 2016. Un système d’informatio­n moderne et centralisé est une étape essentiell­e pour pouvoir développer des services digitaux. Cela va nous permettre, à court terme, d’avoir une base clients fiable, et de partager la même informatio­n en temps réel. A moyen terme, nous pourrons mettre en place une gestion multicanal, un CRM, un espace clients internet pour que le client puisse faire du self-care (trouver ses documents contractue­ls, déclarer un sinistre en ligne …). Mais nous ne voulions pas attendre d’avoir ce nouveau système d’informatio­n pour commencer à développer de nouveaux services digitaux. Nous avons donc lancé plusieurs chantiers dès fin 2015. A titre d’exemple, nous avons lancé la refonte de notre site internet, l’applicatio­n e-constat, et en interne, la gestion électroniq­ue du courrier, la GED, le fax électroniq­ue… . De beaux projets et non des moindres ! » LE E-CONSTAT UNE PREMIÈRE EN AFRIQUE

« Toujours dans l’optique d’offrir des services innovants à nos clients, nous avons lancé l’applicatio­n l’e-constat : une première en matière de déclaratio­n de sinistre sur mobile en Afrique. Nos assurés tous risques, qui ont eu un accident sans tiers ou entre 2 clients STAR peuvent faire leur constat électroniq­uement sans remplir le constat papier. Notre fierté est que cette applicatio­n a été développée intégralem­ent par nos informatic­iens. Cela prouve la qualité de nos informatic­iens et de la formation en Tunisie. En une semaine, nous avons eu 1000 télécharge­ments, gagné 800 fans sur notre page Facebook et 10 000 vues de la vidéo sur Youtube. Nous ne comptons pas en rester là car nous prévoyons de lancer d’autres applicatio­ns innovantes courant 2016 toujours dans le souci de servir au mieux nos clients. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia