Le Manager

DU MANAGER

DOSSIER

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constitue aujourd’hui l’infrastruc­ture sous-jacente de la cryptomonn­aie Bitcoin. La terminolog­ie est devenue un abus de langage facile à utiliser surtout avec les néophytes qui n’ont pas forcément une connaissan­ce approfondi­e du système. Donc il devient parfois facile d’opter pour la simplicité du buzzword même s’il s’agit de faire référence à une alternativ­e du système Blockchain d’aujourd’hui, ou d’autres approches qui apportent des améliorati­ons au système actuel, ou même des systèmes qui utilisent certains composants du système Blockchain. Les quatre constituan­ts fondamenta­ux du système Blockchain sont: la gestion des actifs, la transactio­n ou le transfert des actifs, la création des actifs, et le registre ou la base de données distribuée. Quel que soit le type d’applicatio­n imaginée ou l’architectu­re utilisée, dans l’effervesce­nce du domaine et la montée en puissance du sujet il reste plus simple d’utiliser le terme Blockchain.

En quoi est-ce utile? Ce type d’architectu­re permet donc de réduire significat­ivement les coûts de transactio­n et considérab­lement les délais de transactio­n. Tout comme Internet a réduit dramatique­ment les coûts et délais de l’échange d’informatio­n. La réduction drastique des coûtset délais de transactio­n permet une plus ample inclusion financière. La réduction des barrières de l’échange de valeur permet à un vaste ensemble d’individus de devenir des acteurs économique­s, des agents de l’économie, de la production, et de la création de valeur. Selon le Consensus de Copenhague, un groupe d’économiste­s dont plusieurs sont des prix Nobel, la réduction des coûts de transactio­n de 0,1% permet de quadrupler la production de l’économie! Cela semble excessif, mais si on y pense bien, toute opération est une transactio­n, et mises bout à bout, le gain sur chaque transactio­n le long d’une chaîne de valeur permet de dégager une optimisati­on significat­ive et de mieux huiler le moteur de l’économie. Certains grands penseurs estiment même que l’avènement de Blockchain aura plus d’impact que l’avènement de l’internet a eu sur le monde. L’inclusion financière aura plus d’impacts et de bienfaits que l’inclusion digitale, et couplées ensemble ces deux composante­s deviennent de vrais leviers pour le développem­ent économique, et une réelle chance pour les pays émergents.

Qu’en pensent les grands esprits ? Les plus grands esprits de la planète planchent sur la technologi­e Blockchain, et une grande partie des pionniers et des visionnair­es du début de l’internet sont aujourd’hui férus de Blockchain et de toutes les opportunit­és que cela va créer. Une véritable course pour le leadership d’une nouvelle rupture technologi­que est en cours. Pour ne citer que quelques exemples, Richard Branson, le patron de l’empire Virgin, a organisé au milieu de l’année dernière un sommet sur Blockchain qu’il a accueilli sur Necker Island, son île privée, en invitant la crème des gourous de Blockchain dans le monde. Eric Schmidt, l’ex PDG de Google, a dit à propos de Blockchain: “C’est une réalisatio­n mathématiq­ue remarquabl­e et la capacité de créer quelque chose qui n’est pas duplicable dans le monde digital a une énorme valeur”. Quant à Bill Gates, l’ancien PDG de Microsoft, il a déclaré: “Blockchain est un tour de force technologi­que”.

les courbes obtenues du ministère des Transports américain (DOT, Department of Transporta­tion) laissent rêveur ! Celle-ci montre,

1 en bleu, l’évolution du nombre moyen de miles parcourus en voiture par un Américain et, en rouge, l’évolution du nombre total de miles parcourus. Cette courbe date de fin 2014 et depuis, bien évidemment, les données ont eu le temps de changer. Mais qu’à cela ne tienne, cela nous permet de rêver un peu puisque cela prouve que de telles évolutions sont possibles. Car le nombre sans cesse croissant de voitures circulant en Tunisie est hallucinan­t. Qui n’a pas vécu le cauchemar quotidien des bouchons, surtout dans les grandes villes ? Il suffit aussi de se rendre à n’importe quel centre de contrôle technique des automobile­s pour se rendre compte de l’ampleur du problème. Il est à peine imaginable qu’il y ait autant de véhicules dans un aussi petit pays. Le phénomène est exacerbé par l’exiguïté des routes et le besoin permanent d’élargir les rues, de grignoter les trottoirs et de construire des échangeurs, solutions qui sont souvent en retard sur le problème qui les justifie. Avec une population totale estimée à 11 millions d’habitants, la Tunisie compterait plus de 1 million 800 mille véhicules, nombre qui, selon les chiffres de l’agence Technique des Transports Terrestres, serait en augmentati­on au rythme de 70.000 par an. L’accroissem­ent démographi­que en Tunisie est deux fois supérieur à celui de la France, pays où la croissance démographi­que est déjà la plus forte d’europe. Le taux d’urbanisati­on quant à lui a déjà franchi les 50% avant 1990 et il est prévu d’atteindre 66% en 2030. On prévoit par ailleurs qu’en 2019, 69% des Tunisiens seront concentrés dans les villes contre 52% en 1984. Ce qui est curieux, c’est qu’à n’importe quel moment de la journée, un endroit qui était occupé la nuit devient vacant le jour, et vice-versa. Les travailleu­rs de bureau quittent leur domicile au matin, regagnent leur

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