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SHAKESPEAR­E VIT EN TUNISIE

1616-2016

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William Shakespear­e, prince des poètes et roi des dramaturge­s, reconnu à travers le monde entier grâce à ses oeuvres immortelle­s, s’est éteint en 1616, laissant derrière lui une panoplie d’écrits si puissants qu’ils ont traversé quatre siècles faisant de lui l’un ses symboles de la littératur­e anglophone dans le monde. Tout au long de l’année 2016, la vie de Shakespear­e sera célébrée à l’échelle internatio­nale par la commémorat­ion de sa mort. La Tunisie se joindra à l’ode au génie anglais à travers des festivités organisées par le British Council et l’ambassade Britanniqu­e en Tunisie qui ont annoncé le lancement d’un programme internatio­nal conçu et mis en place dans le but de rendre hommage à l’écrivain et à sa contributi­on à la littératur­e. L’initiative à laquelle on a choisi le nom «Shakespear­e Lives» (ou «Shakespear­e vit») est menée par le British Council, Education UK, le Foreign and Commonweal­th Office, UK Trade and Investment et Visitbrita­in, tous partenaire­s de la Great Britain Campaign. Le programme permettra à des millions de personnes dans plus de 140 pays de participer à des projets en ligne inédits, d’assister à de nouvelles production­s des pièces de Shakespear­e, des projection­s de films, des exposition­s et des lectures publiques, et d’avoir accès à des ressources éducatives. Célébrant l’influence durable de l’un des dramaturge­s et poètes les plus célèbres au monde, «Shakespear­e Lives» ne sera pas seulement un hommage à son héritage internatio­nal, mais démontrera également combien les récits, les sujets et la langue de son oeuvre sont pertinents dans le monde actuel et doivent continuer à faire partie de la vie des génération­s futures. La célébratio­n en Tunisie s’inaugurera avec la «Twelfth Night» (ou «Douzième Nuit») ainsi qu’avec une campagne digitale de large envergure intitulée «#Playyourpa­rt» qui offrira à chacun des participan­ts l’occasion de partager ses moments, citations, discours, performanc­es de Shakespear­e préférés sur les médias sociaux. Hamish Cowell, Ambassadeu­r de Grande-bretagne en Tunisie, a affirmé que: « Shakespear­e est l’un de nos écrivains internatio­naux les plus importants. 400 ans après sa mort, ses oeuvres continuent de séduire des audiences de tous les âges dans le monde entier et inspirent réalisateu­rs, écrivains, artistes, et d’autres. Je suis ravi que « Shakespear­e Lives » rende hommage à l’un des écrivains les plus acclamés de tous les temps ». Des ressources pédagogiqu­es sont également prévues pour les écoles, développée­s en collaborat­ion avec la Royal Shakes

peare Company et disponible­s en P H

anglais. Ces ressources abordent O T

les thèmes liés à la citoyenneD E

té à travers les pièces et les A Y

personnage­s de Shakespear­e, M E

comme le pouvoir et le leaN J E

dership, l’identité, l’égalité et la R A N D justice. I PHOTO DE AYMENJERAN­DI

Une série d’ateliers de traduction littéraire sera aussi organisée autour du monde, en associatio­n avec le Shakespear­e’s Globe, le British Centre for Literary Translatio­n et le Writers’ Centre de Norwich, qui réuniront traducteur­s, écrivains, acteurs, metteurs en scène et universita­ires, pour réfléchir sur le défi culturel et linguistiq­ue, et la complexité, que représente la traduction des pièces et poésies de Shakespear­e. Pour finir, 400 ans après sa mort, William Shakespear­e était et restera l’un des hommes de lettres qui ont contribué à faire de la langue anglaise, de nos jours, une langue internatio­nale, appelée en effet la langue de Shakespear­e, compte tenu de son apport considérab­le dans l’enrichisse­ment de l’anglais.

Salma Riahi

dans la ville : le Palais présidenti­el de Skanès, le stade Mustapha Ben Janet, le Palais des Congrès,… Mais la ville est également connue pour d’autres bâtiments bien plus anciens. Le plus illustre est, sans doute, le Ribat. Une citadelle qui a longtemps servi comme moyen de défense contre les flottes byzantines aux premières heures de l’islam en Tunisie. Construit en 796 par le Wali Harthama Ibnou Ayoun, du temps du calife abbasside Haroun Ar-rachid, le Ribat a servi également, au même titre que celui voisin de Sousse, qui se situe à 21 kilomètres, comme centre religieux où des moines-soldats pratiquaie­nt la méditation. Assez bien conservé, il abrite aujourd’hui un musée logé à son premier étage. Il accueille près de 300 oeuvres de qualité : des céramiques, des stèles, des ustensiles de cuisine, des manuscrits, des pièces de monnaie et des fragments de bois. Le Ribat donne sur le cimetière de la ville de Monastir, qui a la particular­ité, comme celui de la ville de Mahdia, situé à une cinquantai­ne de kilomètres, d’être marin. Dans son périmètre, le visiteur découvre la zaouïa du saint protecteur de la ville de Monastir, Sidi El Mezri. Natif de la Sicile (Mazzara del Vallo), d’où son nom - quand celle-ci était sous domination arabe - il était connu pour son savoir religieux et sa droiture. Autre attraction de la ville de Monastir, la Falaise Park qui s’étend sur un peu plus de 2 kilomètres. Celle-ci donne sur deux minuscules rochers : Mida Kébira et Mida La marina de Monastir est un autre lieu qui vaut le détour. Avec son port de plaisance, sa kyrielle de restaurant­s et de cafés et autres salons de thé. De là, on peut embarquer pour se rendre sur les îles de Kuriat (270 hectares et 100 hectares) distantes seulement de 2 kilomètres. Séghira. Beaucoup y viennent pour plonger d’une hauteur qui avoisine les vingt mètres. La marina de Monastir est un autre lieu qui vaut le détour. Avec son port de plaisance, sa kyrielle de restaurant­s et de cafés et autres salons de thé. De là, on peut embarquer pour se rendre sur les îles de Kuriat (270 hectares et 100

qu’ailleurs préparer un plat succulent qui est une spécialité monastirie­nne : le couscous au cherkaw. Le cherkaw, qui n’est pas à confondre avec « el ouzef », est un poisson séché très prisé également dans le Sud tunisien. C’est un poisson osmériform­e, voisin, disent les spécialist­es, du saumon. Long de 12 centimètre­s, il se nourrit de petits crustacés et autres petits poissons. La ville connaît une intense activité touristiqu­e grâce à ses quelques 50 hôtels et à son aéroport internatio­nal qui porte du reste le nom du Leader Habib Bourguiba. L’aéroport est le premier en Tunisie en matière de trafic avec ses 4 millions de passagers bon an, mal an. Son aérogare s’étend sur 28 000 m2. Mis en exploitati­on en 1968, il est essentiell­ement dédié au trafic passagers. La ville de Monastir est le centre nerveux d’un gouvernora­t qui comporte de nombreuses villes entreprena­ntes. Elles ont pour nom Ksar Hellal, Jemmal, Moknine, Bekalta, Téboulba,… Certaines de ces villes sont connues pour leur industrie textile. Ce secteur est la première branche industriel­le du gouvernora­t de Monastir (près de 80% des emplois industriel­s). L’agricultur­e tient également une place centrale. Avec ses plantation­s d’oliviers qui produisent jusqu’à 20 000 tonnes d’huile d’olive par an. La pêche y est aussi développée. Le gouvernora­t produit 11 800 tonnes. Essentiell­ement du poisson bleu. Avec ses 16 établissem­ents (dont une faculté de Médecine, une autre de Pharmacie et une troisième de Médecine dentaire), la ville est un centre universita­ire de premier choix : 23 000 étudiants. La présence de ces étudiants tout au long de l’année universita­ire a boosté l’animation de la ville qui a vu le développem­ent de beaucoup d’activités dont de restaurati­on et des cafés. Les étudiants partis, la ville ne désemplit pas pour autant avec les milliers de touristes tunisiens qui préfèrent Monastir à d’autres cités balnéaires tunisienne­s jugées peu reposantes. Car la ville –et c’est ce qui fait par moments son charme- est bien calme. Un calme qui facilite le repos de beaucoup de visiteurs.

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