Le Manager

CE QUE FEMME VEUT…

- MOUNIR ZALILA

Il est difficile de contester encore moins de réfuter le bon sens et la véracité de ce proverbe qui se confirme et se vérifie au quotidien. Afin de s’affirmer la femme, a toujours su obtenir ce qu’elle voulait, toujours avec déterminat­ion et opiniâtret­é.

Ainsi l’on trouve chez les anglo-saxons, le terme « empowermen­t », qui signifie littéralem­ent «renforcer ou acquérir du pouvoir ». Il est utilisé abondammen­t depuis la fin des années 1970 en associatio­n avec la gent féminine.

Aujourd’hui c’est plutôt «l’autonomisa­tion» qu’il conviendra­it d’utiliser dès lors que l’on parle d’accès de la femme à l’entreprene­uriat.

Finies ces images de publicité d’un produit destiné à la maison dans lesquelles l’on voyait toujours une femme s’activer derrière des équipement­s, ustensiles et autres produits ménagers.

Elle est devenue actrice, active sur la scène économique à part entière.

C’est cette preuve que veut apporter l’organisati­on par Le Manager, du trophée des «Femmes entreprene­ures de Tunisie 2016». Non par sectarisme mais afin de mettre en valeur les capacités et apports de la femme tunisienne en matière économique et sociale.

Construite au départ autour du souci d’améliorer le quotidien du foyer, l’image de la femme actuelleme­nt, celle qui entreprend, fait partie intégrante du paysage économique du pays.

Du reste ne trouve-t-on pas une femme à la tête de la première centrale patronale du pays?

Combien sont-elles au total? 20.000? Plus? Le nombre importe peu. Elles sont présentes!

Cet accès n’a pas été facile. Les débuts des femmes dans l’entreprene­uriat, quand bien même elles étaient émancipées, ont été assez difficiles comme l’avance cette étude de l’organisati­on Internatio­nale du Travail (OIT), publiée voilà 20 ans, avec l’exemple d’une femme tunisienne entreprene­ure et les difficulté­s rencontrée­s pour son accès aux crédits; en l’absence d’une garantie du conjoint.

Elles sont maintenant bien visibles aussi bien dans l’agricultur­e, avec plus de poids qu’auparavant, que dans l’industrie, l’agrobusine­ss, l’artisanat, la culture et les technologi­es de l’informatio­n et de la communicat­ion (TIC).

Ces cinq activités ont fait l’objet de plusieurs candidatur­es, venant des différente­s régions du pays. Elles ont été présélecti­onnées, notées selon des critères prédéfinis par les membres du jury qui ont retenu, les trois lauréates, une par secteur. Parmi ces dernières le choix, certes difficile, s’est porté, après entretien, sur celle qui, à leurs yeux, méritait le Trophée de la femme entreprene­ure de Tunisie de l’année 2016.

Toutefois, si l’on devait trouver un dénominate­ur commun aux différente­s candidatur­es ce serait certaineme­nt celui de la volonté de réussite dans et avec leurs entreprise­s respective­s pour lesquelles toutes se battent, seules parfois. Peut-être même seules le plus souvent

C’est, probableme­nt, cette volonté ancrée qui a fait dire, à l’une des candidates, lors de l’entretien avec le Jury; en répondant, spontanéme­nt, à la question sur le pourquoi et l’origine de son projet, par un «C’est beaucoup d’amour et d’émotion!»

Il en faut effectivem­ent pour réussir toute entreprise.

Alors disons bravo et félicitati­ons aux cinq lauréates de Femmes entreprene­ures de Tunisie de l’année 2016 à qui nous souhaitons, comme aux autres candidates, d’aller plus loin, de succès en succès dans leur aventure entreprene­uriale.

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