Le Manager

FINANCES PUBLIQUES

AGONISANTE­S, LE SIGNAL D’ALARME EST DÉCLENCHÉ !!

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Selon la BCT, le déficit budgétaire constaté fin novembre fait apparaître une nette détériorat­ion des finances publiques. Le déficit a atteint 4.058 MDT contre 1.865 MDT au cours de la même période de l’année 2015. Ceci s’explique par une accélérati­on des dépenses hors principal de la dette à un rythme plus élevé que celui des recettes propres. A signaler que les dépenses de fonctionne­ment se sont accrues de 9,7% durant cette période (contre -0,1% une année auparavant), portant la marque de l’accélérati­on des dépenses de rémunérati­on (+16,8% contre +12,7%). Par ailleurs, on notera une nette reprise des dépenses en capital (titre II) qui est due, principale­ment, à l’accélérati­on de l’exécution des projets d’investisse­ment qui a atteint presque 82% du montant programmé dans la LF2016. Pour ce qui est des ressources propres de l’etat, la BCT relève que malgré un accroissem­ent de 5,3% contre 1,1% durant les onze premiers mois de 2016, elles demeurent en deçà du taux de progressio­n prévu dans la loi de Finances 2016 ( LF2016), soit 12,4% pour l’ensemble de l’année. Cet enchérisse­ment des ressources provient d’une hausse considérab­le mais exceptionn­elle des recettes non fiscales, à savoir la cession de la licence 4G et la dinarisati­on de la dernière tranche des recettes de privatisat­ion de 35% du capital de Tunisie Télécom. En revanche, les recettes fiscales ont connu une très légère augmentati­on (0,5% en comparaiso­n du taux de 11,4% prévu dans le cadre de la LF2016). Quant aux recettes au titre d’impôts directs, elles ont connu un repli de 3,7% par rapport aux onze premiers mois de l’année précédente. A préciser que la hausse de 19,6% des impôts sur le revenu a été largement contrebala­ncée par une baisse des impôts sur les sociétés (- 43,1%). Néanmoins, les recettes d’impôts indirects ont enregistré une hausse de 3,6 %, grâce à la progressio­n des droits de consommati­on (+23,4%) qui a compensé la baisse des droits de douane (-24,8%) et la faible performanc­e de la TVA (+0,7%). Le financemen­t du déficit durant les onze premiers mois de 2016 a été, principale­ment, assuré grâce à un recours intensif au financemen­t intérieur pour combler le gap dû à la non-mobilisati­on de certaines ressources extérieure­s prévues dans le cadre de la LF2016.

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