MARKETING
Khaled Aouij, fondateur d’eolia Group Les Pros d’or un flamboyant retour
Créativité, passion et ingéniosité sont les mots d’ordre de Khaled Aouij, CEO fondateur de la société Eolia Group. Diplômé en architecture, Khaled Aouij a su amener le succès à lui en faisant de la publicité et de la communication son métier. Avec son agence Les Prosdelacom, celui-ci fait désormais partie intégrante de la cour des grands dans ce domaine. A la suite du succès de la quatrième édition des Prod’or, le Manager est allé à sa rencontre. Interview
Comment l’idée vous estelle venue de faire une carrière dans la publicité et la communication ?
Ayant fait des études en architecture, le domaine de la publicité m’a toujours passionné. Grâce à cette passion et à ma maîtrise du digital, j’ai réussi à me lancer dans ce domaine petit à petit en 2006 en nouant des contacts avec d’autres agences de communication. Nous avons commencé à travailler sur des guides spécialisés jusqu’à la parution en 2008 du Guide des médias, suivi du Guide des agences en 2009. L’ascension a été lors de ma participation à la deuxième édition du Dubaï Lynx en 2008 lorsque j’ai rencontré les organisateurs de cette édition et ceux du Lion Cannes Festival. Grâce à cela, une représentation des deux festivals a pu avoir lieu à Tunis en 2008.
Quel est l’objectif de la représentation de ces deux festivals en Tunisie ?
L’objectif principal est de promouvoir la participation des Tunisiens et la créativité tunisienne au niveau international. A titre d’exemple, nous envoyons plusieurs CV de différentes personnes susceptibles d’être membres du jury au Lion Cannes Festival. Nous faisons aussi la promotion du festival en Tunisie afin d’inciter les Tunisiens à y participer. C’est très intéressant, les jeunes créatifs ont pu avoir une formation spécialisée en marge du festival. Le but est de créer un écosystème favorable à l’émergence de la créativité en Tunisie.
Croyez-vous qu’il est nécessaire d’ouvrir une école de publicité en Tunisie ?
Oui. En Tunisie, il y a une absence de cursus universitaire spécialisé
dans le domaine de la publicité. Il est à noter qu’au Liban, il existe une université où l’on enseigne la publicité et la communication depuis les années 60. C’est donc tout à fait logique que les Libanais soient les meilleurs dans ce domaine !
Etes- vous intéressé par l’idée de créer une école de communication en Tunisie ?
L’idée est très intéressante mais c’est un métier différent. La difficulté repose essentiellement sur l’agrément et la certification. Il serait donc plus judicieux de lancer un master spécialisé en publicité animé et enseigné par des professionnels en la matière. De nos jours, les agences de communication dans toute la région cherchent à recruter des profils en communication.
Revenons à cette 4ème édition des Pro D’OR, quel est votre sentiment ?
Nous avons réussi à faire bouger les Tunisiens en mobilisant près de 740 personnes qui ont fait le déplacement à Sousse pour un week-end. Toutes les grandes agences de communication étaient présentes à cet événement. Ainsi, les Pro D’OR gagnent en crédibilité pour leur permettre d’évaluer la créativité publicitaire en Tunisie. Autre fait à pourvoir: l’implication des annonceurs qui ont poussé leurs agences à participer, à être présentes et à donner plus d’entrées. C’est donc une gratification des directeurs de communication et des directeurs de marketing des annonceurs. Nous avons pu décerner 87 trophées : 9 Affichages urbains, 14 Films, 8 Radio, 5 Presse, 4 Design, 22 Interactive, 13 Mix Media et 12 Promotion et Activation. L’agence de l’année est FP7 Mc CANN avec un total de 20 trophées. Je voudrais à cet égard remercier nos sponsors et partenaires qui ont contribué au succès de cette édition, je citerais : JAWHARA FM, JAWHARA PUB, L’EPI D’OR, L’AFFICHETTE, DIGT-S, PEAKSOURCE et la BANQUE DE L’HABITAT.
Comment faites-vous pour attirer les autres agences à vous ?
Deux mois avant les Pro D’OR, nous avons lancé un appel à candidature en ligne. Les candidatures sont généralement ouvertes durant le mois de novembre. Cette année nous avons reçu près de 350 candidatures. L’événement repose sur huit catégories dont je cite: affichage urbain, radio, internet, presse, TV, design, interactif et mix média. Deux jurys pour chaque catégorie. L’événement s’étale sur deux jours. Le premier jour est consacré à la communication et à la créativité, le deuxième jour à l’aspect stratégique.
Quels sont les critères d’évaluation ?
Les critères d’évaluation se basent sur l’exécution et l’idée. Une note est attribuée au candidat sur ces deux critères. Les agences se doivent de nous faire part de toute la stratégie qu’elles ont déployée dans leurs campagnes. Des kays sont présentés et jugés par la suite. La veille, nous annonçons les shortlists et les gagnants sont proclamés le soir même.
Comment l’annonceur de l’année est-il choisi ?
Ce sont des annonceurs qui participent en toute transparence à une meilleure relation avec l’écosystème. Ils soutiennent les événements et l’économie ainsi que les médias. Nous proposons des noms au jury lequel après des discussions fait son choix à travers un vote. Lorsqu’on parle d’écosystème favorable, on sous-entend une relation de partenariat entre le média, les annonceurs et les fournisseurs. Ainsi, les annonceurs sponsorisent l’événement et soutiennent l’écosystème et l’économie. Pour l’année 2017, l’opérateur téléphonique TUNISIE TELECOM a été honoré pour son rôle joué dans l’écosystème de la communication et de la publicité.
Quelles sont vos prochains projets pour les nouvelles éditions?
Nous envisageons, pour les prochaines éditions, d’inviter des speakers de renom et d’organiser une conférence de niveau international. La cérémonie des Awards sera organisée le samedi soir.
Le mot de la fin ?
Pour percer dans ce domaine, il faut de la passion. C’est pourquoi, les jeunes doivent être passionnés par la publicité s’ils veulent être admirés pour leur créativité.