TRANSITION DIGITALE DE L’ENTREPRISE ET APRÈS ?
C’est au siège de L’UTICA que la 3ème édition du salon IT World Expo, organisée par le groupe MBJ, a eu lieu, les 15 et 16 mars 2017. Cette édition a accueilli des conférenciers tunisiens et étrangers ainsi que plus de 40 exposants de l’infrastructure aux
IT WORLD Expo est un pilier technologique important combinant les différents acteurs du secteur des Tic donnant la possibilité de partager et d’échanger de nouvelles expériences dans le métier à travers les expositions. Le salon est aussi une bonne occasion de rencontres, d’informations et d’échanges lors des conférences et des débats. Seifeddine Becha, commissaire du salon, a indiqué que “plus de 40 entreprises sont présentes et qui offrent des services destinés aux petites et grandes entreprises, mais également dédiés aux jeunes qui veulent entreprendre des projets dans le domaine des technologies de l’information”.
Durant ces deux jours, la transformation digitale avait le vent en poupe. Pas étonnant eu égard à son poids dans la relance économique. Pour Kirmene Marzouki, fondateur de SPIKE-X et président de Conect Intech, la Tunisie a toutes les compétences et le potentiel pour réaliser sa transition digitale : “Le marché tunisien est très petit, il faut donner toutes leurs chances à tous ces jeunes ambitieux qui visent l’international ”. En revanche, deux obstacles entravent toujours le secteur du numérique : la législation et la concrétisation. Le problème est qu’on n’a pas accès au marché public bien qu’on ait des produits innovants. Nous travaillons depuis un moment sur un projet de loi le “Startup Act”dont la première version est prête pour être soumise au Conseil des ministres. Il y a réellement urgence de faire passer ce projet de loi”, explique-t-il.
“Le marché et la technologie évoluent. Nous devons avancer !”, a lancé Ombeline Bernard Manusset Allant, Country Manager North and East Africa à Vocalcom, éditeur de logiciels de gestion de la relation client. Elle poursuit : “Notre rôle consiste essentiellement à accompagner les entreprises à travers les réseaux sociaux. Aujourd’hui, la consommation évolue; on est face à une clientèle très exigeante. Vocalcom assiste les entreprises qui souhaitent entamer leur transformation digitale. Cet accompagnement n’est pas uniquement que technique. L’éditeur français essaie également de sensibiliser ses clients quant à l’importance de la transition à travers les workshops et les retours d’expériences”.
“Je ne vous apprends rien de nouveau en vous disant que le marketing est l’un des secteurs les plus touchés par le digital : Facebook, le plus grand billboard au monde, est valorisé à plus de 404 milliards de dollars―soit 8 fois le PIB national de la Tunisie !”, conclut le représentant de Vocalcom.
Pour Ihsene Ben Mansour, Marketing et Communication Manager chez Medianet, nul n’est à l’abri des conséquences de la transition digitale.“nous aussi, nous avons subi une énorme transformation digitale et nous avons évolué au niveau de la relation- client. Prenons l’exemple de Magic Hotel, la chaîne hôtelière qui a subi un changement radical grâce à notre accompagnement. Nous avons travaillé avec cette entreprise sur le changement de site web, de la page facebook, du mailing et de la relation directe avec les clients. L’hôtel a réussi à augmenter son chiffre d’affaires de 50% malgré la période critique pour le secteur”, explique Ihsene Ben Mansour.
Quant à Sonia Ben Salem, présidente de l’unité Tuneps, elle est convaincue que l’administration tunisienne doit être leader dans la digitalisation. Elle déclare : “Tuneps est un système électronique réalisé par l’etat pour passer des achats en ligne. Toutefois, les Tunisiens ne recourent pas encore aux sites dédiés aux achats et au paiement des factures. C’est pourquoi, j’adresse un message aux Tunisiens pour qu’ils aient confiance en nous et utilisent l es systèmes Tuneps pour la passation des achats publics. Nous faisons un travail de sensibilisation et nous essayons de développer une initiative d’attribuer des signatures électroniques gratuites aux entreprises privées.”