PARLONS VISION
Au départ il y a la vision, la vraie, celle ayant une fonction par laquelle l’humain ou l’animal peut capter les images du monde extérieur; les bonnes comme les mauvaises du reste. Toutefois ce terme comporte d’autres compréhensions, qui se rattachent de près à cette fonction. Ainsi nous avons la manière de voir, de concevoir, de comprendre des situations complexes, le plus souvent, différemment les uns des autres car nous n’avons pas tous la même vision du monde. Cette différence, en évitant la vision mystique ou spirituelle (pas celle qui fait rire mais l’autre) que l’on peut avoir, se retrouve dans la vision éloignée, proche ou rapprochée; avec parfois des troubles de la vision. selon l’angle ou le champ de vision d’une situation ou d’un événement. Cet angle peut donner pour les optimistes qui cherchent à rassurer, sur une vision charmante, délicieuse, enchanteresse, familière, fascinante, féerique; vision fugitive, furtive, inoubliable et, pour les pessimistes ou les déçus, sur une vision abominable, affreuse, atroce, effroyable, fantomatique, terrifiante; vision d’apocalypse, d’enfer voire d’horreur. Nous sommes aujourd’hui dans cette dernière version de la vision plus proche de la situation actuelle vécue par notre pays. Nous en sommes, faut bien le dire, tous responsables mais avec, en premiers, ceux en charge de la marche de nos destinées. La marche ? c’est beaucoup dire, disons plutôt l’immobilisme dans lequel vit le pays. Avec la dernière vision scénique médiatisée, à la télévision, face à trois valeureux journalistes qui n’ont pas su poser les bonnes questions en raison, probablement, de leur(s) vision(s) intérieure(s) respective(s). Il n’empêche que la dernière vision donnée par le Chef du gouvernement, nous ne savons pas trop si cette vision relevait de la myopie ou de la vision monoculaire, mais elle était en tout cas loin de se rapprocher de la vision claire que le citoyen attendait. Sa vision floue au départ est devenue encore plus sombre à l’issue de l’écoute. Or dans toute vision politique des choses, que l’on peut avoir, le politicien visionnaire , dont la vision est éclairée et qui se projette dans l’avenir, ce dont le pays a grandement besoin, se distingue de celui atteint de cécité à des degrés plus ou moins avancés et qui ne peut voir suffisamment loin pour ne traiter qu’à partir de sa vision de proximité. Si pour la vision de l’oeil nos ophtalmologues peuvent apporter des solutions et corriger les différents défauts de vision, pour le reste, hélas, grand hélas, il n’existe pas de traitement. Même les urnes, censées donner aux citoyens une capacité de choisir celles et ceux supposés leur apporter une claire vision de leur futur, s’avèrent inefficaces comme traitement. Une fois installés, ils changent carrément la vision d’ensemble puisqu’ils/qu’elles ne s’intéressent qu’à leur proche entourage. Cela s’appelle, alors, une vision matérielle ou matérialiste. Face à ces troubles de la vision, même les plus grands spécialistes de l’acuité visuelle, cette capacité de discernement des informations livrées au cerveau, ne peuvent intervenir si ce n’est en agissant avec leurs compatriotes, en tant que citoyens, pour tenter de sortir de cette vision statique qui dure depuis maintenant plus de six années, à savoir depuis cette vision extraordinaire qu’ils se faisaient de leur pays.