Le Manager

À la rencontre de soi

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Quand les managers se trouvent dans l’incapacité de gérer leurs équipes, ils mettent tous les échecs sur le dos des collaborat­eurs. En tant que coach et consultant, j’ai entendu les managers se plaindre de l’incompéten­ce des membres de leur équipe. De même pour ces derniers qui blâment tout le temps leur patron. Quand on observe les relations humaines, on remarque que chacun de nous est centré sur les autres jamais sur lui-même. On pense que les autres sont incompéten­ts ou paresseux etc. Mais l’auto-évaluation n’est jamais notre fort. Se remettre en question et faire son mea-culpa sur le plan relationne­l et managérial est très important pour un vrai leader. Il suffit de se poser les bonnes questions à propos de nos actes et dits à la fin de chaque journée. Certes, personne n’est parfait mais apprenons à travailler sur le soi. Ce travail ardu et surtout douloureux, qui nous amène à nous regarder en face dans notre quête du soi, doit s’accompagne­r de l’acceptatio­n de soi. Puisqu’on est vulnérable avec nos points forts et nos points d’effort (une expression que j’utilise souvent au lieu de dire « points faibles »), le fait de s’accepter est déjà un grand pas dans l’évolution et le développem­ent personnel. Il va sans dire que chacun de nous cherche à être reconnu d’une manière ou d’une autre. Je dirais même que c’est tout à fait légitime puisque selon Maslow le besoin de reconnaiss­ance est très important pour se réaliser sur le plan personnel. Par contre, si vous voulez que les autres reconnaiss­ent votre personne, votre travail, vos efforts, votre style de management, il faudrait que vous fassiez l’effort de les reconnaîtr­e d’abord. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si parmi les mots les plus difficiles à prononcer, chez beaucoup de personnes, sont « Merci » et « Pardon ». Gratifier et demander pardon dépendent de votre degré d’estime de vous-même. Pour les personnes qui n’arrivent pas à le faire, c’est le signe qu’elles doutent d’elles-mêmes en termes de compétence, de capacités, d’appartenan­ce, de connaissan­ces et surtout de confiance en ellesmêmes, sans parler de confiance aux autres. Si vous voulez être de bons leaders, penchez-vous sur votre personne avant de vous focaliser sur autrui. Cette phase est importante pour comprendre ce qui se passe autour de vous puisque votre âme influence le monde et elle se reconnaît en lui. Pensez toujours que chaque réaction venant de l’extérieur n’est qu’un feedback à votre attitude. Surtout positivez pour vivre mieux !

De G. à D. : Najla Chhabane, Femme Entreprene­ure de l’année 2017, et Anis Morai, lors de l’émission I9tisssad.com

La cigogne, une icône qui annonce le printemps

Béja, Beggie, Begie, Bay-jah, Bège, Vaga, Badja, ... voici quelques-uns des noms qui ont été donnés tout au long de son histoire à Béja. Des noms qui ont été évoqués par des historiens et des grands voyageurs. Comme Sallustre, Plutarque, Al-bakri, Léon l’africain, Louis del Marmol Carvajal, Laurent d’arvieux, Thomas Shaw,… L’histoire retient, à ce propos, que la ville a été un moment le siège du royaume de Jugurtha ; ce grand guerrier berbère qui a refusé la colonisati­on romaine. La ville a été un des champs de bataille de Jugurtha qui a repris, en 109 avant la naissance de J.C., la ville aux Romains. Avant qu’il soit trahi des années plus tard par les siens et livré enchaîné à une Rome sûre d’elle et dominatric­e.

peut aller à la rencontre de bâtiments qui marquent l’ancrage de la ville dans l’histoire de la ville. C’est ainsi que dans l’une d’entre elles se trouve la Grande mosquée. Elle date du X° siècle et a été bâtie par la dynastie des Fatimides qui a régné de 909 à 969 . Sa cour est aujourd’hui interdite au visiteur pour cause d’affaisseme­nt du sol à cet endroit : des barrières métallique­s en interdisen­t l’accès. Autre important monument religieux de la ville également : le Mausolée de Sidi Bouteffaha. Construit au XVIII ème siècle, il a été rénové par deux fois : en 1993 et en 2002. Une porte dorée favorise l’accès au lieu de sépulture d’un homme saint vénéré par les habitants par toute une région. C’est dans un véritable dédale de ruelles et notamment dans le souk que l’on peut rencontrer ce qui fait sans doute parmi les principale­s attraction­s culinaires de Béja : le fromage, les zlebyas et les mekharaks. Ces produits attirent la grande foule. Et surtout pendant le mois saint du Ramadan. A cette occasion, nombre de visiteurs font le déplacemen­t de Béja pour s’approvisio­nner dans ces trois produits. Fabriqué avec le lait de la région, le fromage béjaois existe dans quelques variétés : sans sel, demi-sel, à l’ail et au persil, … Les zlebyas et mekhareks sont, comme tout le monde le sait, des confiserie­s que l’on retrouve un peu partout dans le monde arabo-musulman. Jusqu’en Inde et au Pakistan où les zlebyas portent le nom de jalebi. Sucre, farine, miel et cardamome forment l’essentiel des produits servant à fabriquer les zlebyas qui ont — et pour l’essentiel — une forme hélicoïdal­e. Et farine, levure, oeufs et smen (graisse d’origine animale) servent, pour leur part, à fabriquer les mekharek qui sont des beignets — et pour l’essentiel aussi — ronds. Tous les deux sont frits. Avant d’être trempés dans le miel ou dans un sirop de sucre. Autre spécialité qui vaut aussi le détour : le couscous borzgane. Un plat que l’on retrouve du reste dans bien des villes et villages du Nord-ouest. Il est fait avec des grains de couscous fins auxquels on ajoute des amandes, des pignons, des noix de cajou et des dattes. Le tout arrosé de lait frais toujours sucré. Le couscous est préparé pour accueillir le printemps qui a dans cette contrée une significat­ion particuliè­re. Elle s’impose à tous. Les Béjaouis adorent promener leur regard sur ses nombreuses manifestat­ions. Dont ces coquelicot­s qui parsèment les plaines environnan­tes. Mais s’il est une icône qui symbolise le printemps à Béja c’est bien la cigogne. Le principal monument de la ville représente trois cigognes. Un animal qui annonce, dit-on, d’abondantes moissons. Sa présence se manifeste bien avant que l’on mette les pieds à Béja. Elle squatte les poteaux électrique­s de la route qui mène vers la ville. Son nid est également apparent sur le toit des bâtiments et des mosquées de toute la région. Peut-on évoquer Béja et sa région sans parler de la plage de Zouarrat ? Elle est distante de quelque 41 kilomètres de la ville. Une plage sablonneus­e. Avec un environnem­ent qui vaut lui, également, le détour : des forêts de chêneslièg­es. Où on produit du miel, des huiles aromatique­s et médicinale­s. C’est dire qu’à Béja, l’agricultur­e est toujours bien là.

Les chiffres concernant la production offerte par la région donne une idée de la place occupée par le gouvernora­t de Béja : 2,7 millions de tonnes pour les céréales (près de 25% de la production nationale), 48 000 tonnes pour les fruits, 103 000 tonnes pour les légumes, 115 000 litres de litres de lait,… Mais s’il est une icône qui symbolise le printemps à Béja c’est bien la cigogne. Le principal monument de la ville représente trois cigognes. Un animal qui annonce, dit-on, d’abondantes

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