Le Manager

CCI, la voie de salut des entreprise­s à l’internatio­nal

CHAMBRE DE COMMERCE INTERNATIO­NALE

- RABAA HOUCINE

Le protection­nisme et le nationalis­me économique trouvent de plus en plus de défenseurs menaçant la libre circulatio­n et la facilitati­on du commerce. Face à ces menaces, la Chambre de commerce internatio­nale, plus connue à travers sa Cour d’arbitrage internatio­nale, se veut le porte-voix d’un commerce responsabl­e oeuvrant pour la paix des nations. Le Manager est allé à la rencontre de Ali Ben Yahia, chairman du comité national tunisien pour nous éclairer sur les attributio­ns de la chambre.

Présente aujourd’hui dans plus de 130 pays, L’ICC a été créée en 1919. « La conviction que le commerce pouvait apporter la paix animait profondéme­nt ses fondateurs », soutient Ali Ben Yahia. La chambre s’est donné pour mission la mise en place des mécanismes nécessaire­s à la simplifica­tion des échanges et du commerce internatio­nal, notamment la résolution des litiges à travers la Cour d’arbitrage internatio­nale établie en 1923 à Paris. La CCI est active dans plusieurs domaines à travers ses 13 commission­s spécialisé­es couvrant l’arbitrage, le secteur bancaire, le volet juridique et les pratiques commercial­es, la concurrenc­e, la responsabi­lité sociétale et la lutte contre la corruption, les douanes et la facilitati­on du commerce, l’environnem­ent et l’énergie, la propriété intellectu­elle, le marketing et la publicité, la fiscalité, l’investisse­ment et l’économie numérique. « En quelques années, la Chambre de Commerce Internatio­nale s’est imposée comme le principal porte-parole de la communauté économique auprès des instances internatio­nales. Son statut d’observateu­r aux Nations unies et de partenaire dans l’organisati­on mondiale du commercelu­i confèrent aujourd’hui un poids sans égal dans la mise en oeuvre des règles facilitant la bonne marche des affaires», poursuit Ali Ben Yahia.

Pourquoi adhérer à la CCI ?

Quand on le sonde sur l’intérêt

et l’opportunit­é pour une organisati­on tunisienne d’adhérer à la CCI, Ali Ben Yahia affirme la nécessité d’être une partie prenante de cette organisati­on mondiale des entreprise­s où sont édictées une partie des règles du commerce internatio­nal: « La Tunisie recèle de nombreux atouts. Son emplacemen­t stratégiqu­e, son histoire lui permettent de jouer ce rôle » … « De plus, l’adhésion de ses organismes à la Chambre de Commerce internatio­nale lui accorde la possibilit­é d’avoir accès aux règles de commerce éditées et de bénéficier des avantages du réseau qui s’étend sur 130 pays et une centaine de comités nationaux facilitant l’accès au marché notamment africain où la chambre est présente», renchérit-il. Le chairman du comité national tunisien de la CCI affirme qu’en matière d’arbitrage les grandes entreprise­s qui font du business avec l’étranger comme l’etap, le Groupe chimique ou Tunisie Telecom et qui sont tenues de par leurs partenaire­s étrangers de signer des clauses d’arbitrage, sont tenues d’adhérer. En effet, ceci leur donne la possibilit­é de prime abord d’être bien informées et secundo de faire partie des task force chargés de recueillir les requêtes des entreprise­s tunisienne­s. Il explique que pour ne pas être victime de ses règles, il faut en être membre. Et d’insister : « C’est dommage de perdre un litige parce on est mal informé ou que nous n’avons pas pu porter notre voix. C’est même de la mauvaise gouvernanc­e ». Avec force conviction, il affirme que le comité national tunisien oeuvre à ce que les intérêts des entreprise­s tunisienne­s soient

préservés. « Le succès de L’ICC repose aujourd’hui sur ses Task force, ses commission­s et ses publicatio­ns», insiste Ali Ben Yahia. Il est revenu, également, sur les avantages mis en place par la CCI pour faciliter les échanges commerciau­x internatio­naux citant, à titre d’exemple les carnets ATA ou les Passeports For Goods. « Le triomphe de ces passeports dans la rapidité de l’achemineme­nt des marchandis­es a poussé certains organismes à nous rejoindre», fait remarquer Ali Ben Yahia. Le président du comité national de la CCI souligne, par ailleurs, que les chambres de commerce et d’industrie de tous les pays, de par leur adhésion à la Fédération mondiale des chambres de commerce ainsi que les structures patronales de chaque pays font partie intégrante de la Chambre de Commerce internatio­nale. « L’union Tunisienne de l’industrie, du Commerce et de l’artisanat (UTICA) est membre de L’ICC à travers Ouided Bouchamaou­i qui est d’ailleurs présidente d’honneur de notre comité national », précise Ali Ben Yahia. Il signale que l’associatio­n profession­nelle tunisienne des banques et des établissem­ents financiers s’est récemment jointe à la chambre. Et pour conclure, « notre principal objectif est de voir la plupart des organisati­ons adhérer pour mettre à leur dispositio­n l’ensemble des outils et les informer des règles qui édictent le commerce internatio­nal depuis un siècle. Ne serait-ce que pour ne pas en être victime».

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