CONJONCTURE
INFLATION LÉGER REPLI
En mai 2017, l’indice des prix à la consommation a connu une augmentation de 0.4% par rapport au mois d’avril 2017, contre +0.6% pour la même période de l’année précédente. Malgré ce repli des prix mensuels, le taux d’inflation en glissement annuel a atteint un niveau de 4.8% en mai 2017. Cette augmentation en glissement annuel est expliquée par celle des prix des produits alimentaires et boissons, elle même due à l’accroissement des prix des fruits de 4.1%, des prix du poisson de 6% et des huiles alimentaires de 16.9%. De même, les prix des articles d’habillement et chaussures ont augmenté, tirés vers le haut principalement par l’augmentation des prix des cha ments de 9.4%. Idem pour les tarifs du groupe Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles qui ont eux aussi augmenté à cause des loyers qui se sont accrus de 6.2% et des tarifs de la SONEDE qui ont grimpé de 15%. L’augmentation des prix du groupe Enseignement est expliquée par celle des tarifs de l’enseignement préscolaire et de base de 5.9% et ceux de l’enseignements secondaire de 9.6%.
COMMERCE EXTÉRIEUR LE DÉFICIT SE CREUSE MALGRÉ L’AUGMENTATION DES EXPORTATIONS BOOSTÉES PAR UN DINAR FAIBLE
Les exportations poursuivent le rythme d’accroissement annoncé depuis le mois précédent. Elles ont augmenté de 14.2%, après un taux de 8.0% au cours des quatre mois de l’année 2017 et -2.6% durant la même période de l’année dernière. Les importations ont de leur côté enregistré une hausse de 17.8% contre 13.8% durant les quatre premiers mois de l’année 2017 et 0.9% durant la même période de l’année 2016. Le déficit commercial a ainsi atteint le niveau record de 6475.1 MD et il est à noter que la récente forte dépreciation du dinar explique à peine les augmentations des exportations. Ces dernières ont augmenté au niveau du secteur de l’énergie avec un taux de 46.3%, du secteur de l’agriculture et des industries agroalimentaires de 10.8%, suite à l’augmentation de nos ventes des dattes (324.4 MD contre 276.0 MD), du secteur des industries mécaniques et électriques de 20.3%, du secteur textile et habillement et cuirs de 10.5% et du secteur des industries manufacturières de 7.6%. En revanche, le secteur mines, phosphates et dérivés a enregistré une baisse de 23.0%, suite à la diminution de nos exportations en acide phosphorique. Pour ce qui est des importations, le secteur de l’énergie a augmenté de 29.9%, sous l’effet de la hausse de nos achats en pétrole brut et des produits raffinés. De même, l’importation des produits agricoles et alimentaires de base a augmenté de 30.9%, du fait de la hausse de nos achats en blé tendre, des matières premières et demi- produits de 14.6% et 18.9%, respectivement, ainsi que des biens d’équipement de 8.6%.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Les exportations tunisiennes vers l’union européenne ont augmenté de 18.2%. Cela s’explique par l’augmentation de nos exportations vers l’italie, de 21.6%, l’allemagne de 19.4%, la Belgique de 16.1% et d’autre part, par une diminution de nos ventes vers d’autres pays, notamment avec Malte de 41.2% et l’autriche de 18.3%. Avec les pays du Maghreb, les exportations ont baissé avec l’algérie de 15.2% et la Libye de 5.5%. En revanche, nos exportations ont augmenté avec le Maroc de 25.7%.
INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
Le flux des investissements étrangers a atteint le montant de 606,6 MDT à la fin du mois d’avril 2017. Il est réparti à raison de 591,2 MTND en investissements directs étrangers (IDE) et 15,4 MTND en portefeuille, selon la FIPA. A noter que l’investissement en portefeuille a baissé de 18.2% par rapport à l’année précédente alors que les IDE ont augmenté de 2.3%. Dans une approche sectorielle, l’investissement étranger dans les services a connu un remarquable accroissement de 31.6% et il s’est élevé dans l’industrie d’un léger 2.9%