Lancement du Réseau des Femmes Leaders du Maghreb
En marge de la 37ème assemblée générale de l’association internationale des maires francophones (AIMF) qui s’est tenue à Montréal, du 19 au 22 juin, a été lancé le Réseau des Femmes Leaders du Maghreb, présidé par Cyrine Ben Mlouka, lauréate Femme Francop
L’intégration régionale des pays maghrébins, un vieux rêve qui vient peut-être de se frayer une brèche pour sa réalisation. A l’instar des femmes africaines qui ont constitué le Réseau des Femmes Elues Locales d’afrique (REFLA), des cheffes d’entreprises des cinq pays du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie) viennent de lancer, sous la bannière de L’AIMF, le RFLM (Réseau des femmes leaders du Maghreb). L’idée n’est pas nouvelle. Elle a aussi bien germé au sein du bureau exécutif de L’AIMF que dans les instances des femmes chefs d’entreprise de la région. “Nous nous sommes rendus compte que nous ne pouvions pas avancer dans cette vision de vivre ensemble sans associer les femmes. De fil en aiguille, nous avons pensé qu’il nous faudrait nous appuyer sur des femmes leaders pour mettre en réseau les élus locaux”, a déclaré Pierre Baillet, secrétaire permanent de L’AIMF lors de la réunion de lancement du réseau. Le réseau s’inscrit donc dans le cadre du développement de la citoyenneté et du rapprochement culturel, économique et social des villes du Maghreb. Le bureau exécutif a été élu. Il a été décidé une présidence tournante par pays. Pour sa première année, la présidence a été confiée à Cyrine Ben Mlouka, lauréate du prix des Femmes Francophones 2017. Juste récompense! “Dans les cinq pays nous faisons face pratiquement aux mêmes défis économiques, sociaux, climatiques et numériques. Ce qui nous unit est nettement plus important que ce qui nous divise ou sépare. Malencontreusement, cette initiative qui a émané des cheffes d’entreprise n’a pas abouti par le passé. Aujourd’hui, à travers cette magnifique expérience, nous avons décidé de relever ensemble ces défis en comptant sur l’appui des maires francophones pour développer le leadership et la participation féminine et améliorer le quotidien de nos concitoyens”, a déclaré la nouvelle présidente. Avant d’ajouter :“Notre réseau, qui sera catalyseur de synergies entre les différents acteurs de la société civile, est résolument orienté vers l’action. Nous comptons mettre en mouvement des initiatives citoyennes en faveur d’une croissance inclusive et d’un développement durable et équitable pour l’ensemble des populations de la région”. Plus précisément, le réseau se donne pour mission de créer un cadre commun de concertation et de réflexion entre l’ensemble des membres et de mutualiser les moyens afin de répondre aux préoccupations des citoyens. Les actions seront engagées simultanément dans l’ensemble des pays et traiteront de thématiques sociétales. Un accent particulier sera accordé à l’autonomisation et à l’impulsion d’une dynamique entrepreneuriale auprès des femmes et des jeunes. Bon vent et longue vie pour ce nouveau-né de la société civile!