Le financement, au-delà des banques !
Depuis 2011, de nombreuses institutions de microfinance ont vu le jour en Tunisie, ce qui a permis le développement du micro-entrepreneuriat dans le pays, a indiqué Jalloul Ayed. “Mais la microfinance n’est qu’une dimension parmi d’autres”, a ajouté l’ancien ministre des Finances. “Fédérer un ensemble de petits opérateurs à travers des coopératives serait une bonne solution pour donner aux banques le confort nécessaire pour leur accorder des crédits”. Pour les PME, l’accès au financement semble connaître plusieurs difficultés : ces entreprises ne représentent que 20% des portefeuilles de banques, a indiqué Ayed. Pour faciliter l’accès des PME aux crédits dont elles ont besoin, l’ancien ministre des Finances suggère aux banquiers de réduire leur dépendance vis-àvis des garanties et d’opter plutôt pour l’analyse de l’impact des plans d’affaires en premier lieu. Banquier lui-même, Jalloul Ayed avoue que c’est loin d’être la solution réaliste et que la BCT et le gouvernement doivent songer à des solutions innovantes pour régler cette problématique. La garantie n’est cependant pas le seul obstacle pour les PME d’où l’importance, toujours d’après Ayed, de créer des fonds d’investissement sectoriels. L’ancien membre du gouvernement a également regretté l’absence d’un marché de capitaux en Tunisie, qui aurait pu permettre de mobiliser l’épargne, notamment institutionnelle, pour le financement de gros projets d’infrastructure.