L’AMBITION HIGH-TECH DE LA POSTE 2.0
LOGISTIQUE, PAIEMENT, ÉPARGNE
Il est depuis deux ans, à la tête de l’une des plus grandes entreprises tunisiennes, nous avons nommé la Poste, figure emblématique de cette Tunisie au passé tout aussi glorieux que son incessant combat pour l’émancipation humaine et le progrès économique et social. Il n’aura pas fallu plus de deux ans à ce quadra, véritable mécanique humaine, pour propulser la Poste de plein pied dans l’ère numérique: Moez Chakchouk est ainsi fait qu’à chaque instant, il se veut le maître des horloges pour mener la transformation de la Poste au pas de course. Pour en faire un des principaux foyers nationaux de l’innovation technologique, managériale et sociale. La Poste de par sa nature, son statut et ses fonctions est un acteur central de la croissance économique et un vecteur déterminant de la mondialisation de l’économie. Elle est même beaucoup plus que cela. Depuis la nuit des temps, les Etats-nations s’identifient à ce triptyque emblématique : le drapeau national, la monnaie et le timbre postal. On l’aura compris, la Poste, qui caracole en tête des moyens de paiement, de la collecte et de la transformation de l’épargne et dont la déclinaison des timbres retrace toute l’histoire de la Tunisie, ses dates commémoratives, la fierté et l’espoir de tout un peuple qu’elle célèbre à sa manière, est l’incarnation même du sentiment national. Avec cette précision près qu’aujourd’hui l’histoire se conjugue au futur. Moez Chakchouk, pur produit de la révolution technologique, multiplie les raccourcis, les avancées technologiques et les connexions à forte valeur ajoutée, assuré qu’il est de l’adhésion et de l’engagement de son staff managérial, de ses cadres et agents. La Poste de demain est déjà en marche avec ses nouvelles valeurs, son nouveau credo fait d’efficacité et de qualité et ses nouvelles croyances. Lui croit dur comme fer dans les nouvelles technologies et dans l’avenir prometteur des start-up spécialisées en la matière. Sa crédibilité et sa sincérité lui ont valu l’adhésion de tous. Au moment où il misait sur l’intelligence et l’apport de ces dernières pour ancrer le développement de l’activité de la Poste. Moez Chakchouk, du haut de ses 42 ans, nous révèle dans cette interview l’étendue de son enthousiasme et l’ambition qu’il porte pour l’évolution de la Poste tunisienne. Un regard neuf et un sang innovant : rassurant pour l’avenir. L’intelligence humaine n’a d’égale que cette intelligence artificielle qu’il s’évertue à installer au coeur des multiples métiers qu’il décline. A la grande satisfaction des usagers de la Poste 2.0.
Pourriez-vous nous dévoiler d’autres indicateurs révélant l’activité de la poste ? En 2017, il a eu d’abord la croissance de l’activité de Rapid Poste suite à un recul enregistré à cause d’une concurrence assez rude sur ce créneau à partir de 2013-2014. Fort heureusement, Rapid Poste a pu réaliser pour la 2ème année consécutive des taux de croissance positifs. Cette année, nous avoisinons les 7% et nous envisageons un taux de croissance à deux chiffres pour l’année 2018. Sur un autre plan, en termes de monétique et payement électronique, nous réaliserons à la fin de 2017, un taux de croissance du chiffre d’affaires de l’ordre de 30%. Le fait est que, l’année 2017 a été marquée par le lancement de plusieurs offres, en l’occurrence de nouvelles cartes, ce qui est de bon augure pour l’année 2018. A titre d’exemple, nous avons mis en place la carte « e-travel » qui décline une très avantageuse offre d’assistance voyage incorporée dans la carte. En outre, il y a eu le lancement de la carte « e-dinar Pro » à l’adresse des entreprises. Il s’agit d’une première pour la Poste qui consiste à mettre en place des produits dédiés exclusivement aux professionnels, notamment les PME.
Ces cartes à l’adresse des entreprises sont-elles limitées par un plafond ? Le plafond est toujours paramétrable. En effet, l’entreprise peut paramétrer sa carte à 10.000 dinars de paiement. Ensuite si ce plafond est atteint et que le besoin de l’entreprise reste à satisfaire, nous pouvons verser le surplus dudit plafond dans le compte. Nous nous imposons bien entendu une gestion intelligente de ces cartes. Par ailleurs, nous avons mis en place la carte « digicard » qui est, tel que son nom l’indique, dédié à 100% au digital c’est-à-dire utilisable exclusivement sur le canal Internet et le canal Mobile. Elle a été utilisée pour la première fois pour le paiement des frais de scolarité où nous avons pu remplacer les bons de valeur par des cartes car les bons sont devenus difficiles à gérer. A ce titre, nous avons totalisé environ 100.000 inscriptions avec ce type de carte. Nous envisageons de transformer les « digicard » en carte cadeau en 2018 afin de faciliter le paiement électronique. Pouvez-vous nous préciser la différence entre « e-dinar » et « digicash » ? Le « e-dinar » est une plateforme que nous utilisons comme un socle, ensuite, nous créons des applications sur le « e-dinar » tel que le « digicash ». Le « e-dinar » est lui-même construit sur un compte CCP.
De quels chiffres parle-t-on en ce qui concerne les cartes « e-dinar » ? Nous parlons d’un peu moins de 1 million de cartes environ 920.000 et nous visons le 1 million au début de l’année 2018. La raison en est que cette méthode de paiement prépayé, permet au consommateur de maîtriser ses charges. Il est également possible de transférer de l’argent d’un compte bancaire vers un compte e-dinar afin de faciliter le paiement électronique. De surcroît, en 2017, nous avons signé des partenariats avec des points de vente afin d’y installer des bornes permettant la recharge des cartes e-dinar sans se rendre au bureau de poste. Nous avons également lancé la réservation électronique de billets dans les bureaux de poste en vue de gérer l’encombrement à partir de l’application mobile tn.poste. Il est possible aujourd’hui de réserver le ticket dans 90 bureaux de postes sans faire la file d’attente. Il vous suffira ensuite de montrer un QR code. Cette application a également été développée par une start-up tunisienne. Tout cela m’amène à dire que l’année 2017 a été l’année de la monétique par excellence à la Poste. Nous avons pu diversifier les produits de cartes. Nous avons réussi à convaincre de notre crédibilité et de notre efficacité en nous adaptant aux besoins de nos différents clients.
Digicash pro sera pour quand ? Cela va certainement suivre ! Nous avons déjà commencé par signer des conventions pour l’utilisation de carte co-brandée avec les six IMF. Le but est de faciliter les paiements des échéances de crédit des clients des IMF aussi bien à travers les applications mobiles comme « digicash » ou encore à travers la poste. En 2018, nous ouvrirons les bureaux aux clients des IMF.
Venons-en au e-commerce. Certains se plaignent des services de la Poste à ce niveau, qu’en dites-vous ? En 2017, nous avons réussi à lancer beaucoup de projets dans l’e-commerce mais les résultats vont apparaître en 2018. A cet égard, nous avons adhéré à deux grands projets à l’échelle internationale avec l’union postale universelle. Le premier,
Taux de croissance 2017 12% Taux de croissance de l’épargne 2017
4,5 M Nombre des comptes épargne de la Poste
800.000 Nombre des comptes courants postaux actifs Encours de l’épargne postale
Etre un Gold Partner est une labellisation en elle-même. « C’est une garantie qui est octroyée par rapport au nombre de références en termes de taille et de nombre, par le degré de satisfaction client et par le nombre de certifications de ressources en interne via les solutions et la programmation Microsoft», a expliqué Hajer Bouthour, la Responsable Marketing de HLI Tunisie. « Pour l’avoir, il faut une notation et si le client n’est pas satisfait, il ne peut pas avoir le Gold. C’est une labellisation qui rassure l’éditeur quant à la capacité du partenaire de boucler ses projets», a-t-elle ajouté. Présent sur le marché local pendant près de 13 ans et avec l’aide des solutions cent pour cent Microsoft, HLI a pour rôle de faire de l’intégration, du développement et de la formation, et ce, dans divers secteurs phares tels que la finance qui regroupe les banques et les assurances, les télécommunications, l’éducation, l’industrie pharmaceutique et le service.
Une présence africaine honorable Grâce à ses challenges réussis et ses certifications reconnues à l’échelle internationale, HLI a pu s’ouvrir sur de nouveaux horizons en s’implantant dans diverses régions dans le monde, particulièrement en Afrique. « C’est ainsi que HLI a ouvert une filiale marocaine qui est 100% gérée par la Tunisie et en Afrique subsaharienne avec notamment une étendue sur le Groupe Orange (Orange Tunisie, Orange Maroc, Orange Côte d’ivoire, Orange Sénégal, Orange Guinée Bissau, Orange Guinée Conakry…) », a ainsi expliqué Mme Bouthour. Mme Bouthour a, à ce sujet, confirmé que l’expérience africaine de HLI est assez riche. Et d’expliquer que « HLI a, en effet, réussi à intégrer plusieurs marchés tout en collaborant avec un partenaire local qui est aussi un partenaire Microsoft. Une équation qui permet de faire une démarche win-win. Et projeter l’implantation d’une nouvelle filiale en Côte d’ivoire est le meilleur exemple de la réussite de cette méthode de travail ». Sur l’expérience africaine de HLI, sa responsable Marketing a évoqué le rôle du Groupe Orange dans l’expansion de ses activités dans cette région. « Avec le Groupe Orange, on a eu beaucoup de chances d’être dans l’afrique. On a concurrencé les plus grands du secteur des télécoms et on a réussi à boucler nos projets dans les délais », a-t-elle précisé. HLI a notamment réussi à agencer son savoir-faire dans le secteur bancaire, et ce, dans le but d’avoir une communication personnalisée avec le client à travers le multi-canal et en se basant sur des solutions informatiques Microsoft. Mais outre ses projets, ce sont ses actions avec le Groupe Biopharm dans la zone subsaharienne et un groupe d’assurances à l’île Maurice, c’est son expérience réussie avec le Groupe Orange qui l’a le plus avantagée.
Une certification pour s’envoler à l’international Entre l’intégration des logiciels et la Business Intelligence (BI), HLI se positionne comme un expert dans le digital. « Nous offrons aux entreprises une multitude de solutions pour aller facilement sur le Cloud telles que le Power BI qui est une solution 100% Microsoft », expliquait Mme Bouthour. Et d’ajouter : « Ce n’est pas un hasard si nous avons réussi à décrocher la certification ISO 27001 ». Répondre aux trois normes qui sont indispensables pour décrocher le label de l’excellence, en l’occurrence disponibilité, confidentialité et intégrité passe certes par plusieurs procédures. « Cette nouvelle standardisation a nécessité, en effet, le changement des procédures de travail de notre société en termes de sécurité des données personnelles de nos clients, nos partenaires et nos collaborateurs et de l’amélioration de la gestion des risques et notamment de nos projets », a expliqué dans le même contexte Fatma Hosni, Responsable du Système de Management de la Sécurité de l’information. Et précise : « Nous avons renforcé notre système interne avec des investissements matériels importants ». Cette dernière labellisation est, en effet, le synonyme d’une volonté d’aller vers les grands projets et les gros appels d’offres. Une garantie qui vise à garder la confiance des clients actuels de HLI Tunisie et à renforcer son positionnement à l’échelle internationale. Sa stratégie consiste, en fait, au cumul de plusieurs labels pour se différencier, avoir un avantage concurrentiel et un fort discours commercial. Une nouvelle labellisation et une amélioration du savoir-faire mènent, certes, vers de nouveaux challenges et faire partie de l’interface du Groupe Orange en est un. C’est en réussissant à s’y introduire que HLI Tunisie pourra accéder à la base de données qui comprend toutes les offres et les demandes d’orange partout dans le monde et ainsi avoir de nouvelles opportunités de travail à l’échelle internationale.