Tawfik Jelassi, ancien ministre de l’enseignement supérieur Think big, start small and scale fast
TAWFIK JELASSI ANCIEN MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Professeur à L’IMD Business School (Lausanne), ancien Maître de Conférences et Chef du Département « Management des Technologies » à l’institut Européen d’administration des Affaires (INSEAD) à Fontainebleau, ancien professeur en technologies de l’information et e-business ainsi que doyen des programmes MBA à l’école nationale des ponts et chaussées (Paris), pour ne citer que quelques fonctions occupées par Tawfik Jelassi. Grand spécialiste en management des technologies, il a également fait partie du gouvernement de technocrates présidé par Mehdi Jomaa à la tête des ministères de l’enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et des Technologies de l’information et de la communication. Le Manager l’a interrogé, à distance, sur les faits marquants de 2017 et les challenges de 2018.
Qu’est-ce qui a marqué l’année 2017 ?
La thématique à forts enjeux qui a marqué l’année 2017 est celle de la transformation digitale. Comme je fais partie des conseils d’administration de plusieurs entreprises industrielles ou de services, dans les secteurs public et privé, je peux vous assurer que la transformation digitale est en pole position des priorités des décideurs. Dans les quatre continents où je me rends régulièrement, le sujet revient en permanence devant les instances de gouvernance telles que les comités de direction et les conseils d’administration. Je dirais même que cette thématique majeure de 2017 restera au coeur des préoccupations de 2018. Si on passe à côté de ce que le forum économique mondial de Davos a appelé «la révolution 4.0», on met en péril la pérennité de son entreprise et la compétitivité de son pays qui n’est autre que celle de tous ses acteurs économiques. Il va sans dire qu’à travers la transformation digitale, on peut remédier à plusieurs problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui : la corruption, l’évasion fiscale, le chômage des jeunes, la qualité et les coûts des services administratifs, l’absentéisme occasionné parfois pour