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LA MER, C’EST LA LIBERTÉ !

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Si plusieurs projets d’infrastruc­ture peinent à se concrétise­r, c’est parce qu’ils sont tributaire­s des textes d’applicatio­n de la loi sur les PPP qui tardent toujours à être promulgués, a indiqué Mondher Khanfir, expert en logistique. En outre, l’expert estime qu’il n’est pas possible d’engager de tels projets en l’absence de modèles d’affaires prédéfinis. “Les zones d’activités logistique­s sont des montages très complexes avec des modèles d’affaires qu’il faut inventer”, déclare-t-il.

Eu égard à cette complexité, la réussite des zones d’activités logistique­s dépend nécessaire­ment de la mise en place d’une structure exécutive chargée de l’ingénierie de ces projets PPP. Cette entité, qui doit, elle aussi, exister dans le cadre du partenaria­t avec le secteur privé, devrait gérer tous les aspects technique, foncier et financier de ces projets.

En ce qui concerne le port en eaux profondes, Khanfir indique qu’il faut d’abord établir un modèle économique viable car il estime que ce dernier pourrait court-circuiter celui de Radès. “Si nous voulons créer un port pour servir les intérêts économique­s des autres pays, qu’il en soit ainsi. Mais il faut que ce soit un choix politique”, déclare-t-il. D’après notre interlocut­eur, l’état aurait dû laisser la région s’approprier le projet en jouant la carte de la concurrenc­e pour le choix de l’emplacemen­t du port. “C’est aux régions de manifester leur intérêt et de présenter leurs business plans”, affirme-t-il. “L’état ne peut être juge et partie”. Enfin, pour que ce port ait tout son sens, Mondher Khanfir estime que la Tunisie doit “renouer avec sa vocation maritime” qu’elle a perdue après l’indépendan­ce.

“Pour l’état, la mer n’est qu’une frontière. C’est tout le contraire, la mer c’est la liberté !”

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