L’HUILE D’OLIVE DE THUCCABOR TRIOMPHE À LOS ANGELES
La légende raconte que lorsque Noé voulut s’assurer de la fin du déluge, il envoya une colombe qui revint tenant dans son bec un rameau d’olivier. Depuis, cette dernière a été rendue célèbre en tant que symbole de la paix au Xxème siècle à travers la Colombe de la paix dessinée par Picasso en 1949. Dans la mythologie grecque, la déesse Athéna, opposée à Poséidon pour devenir la protectrice d’athènes, fut élue en faisant pousser un olivier sur l’acropole. C’est dans la région de Toukabeur, de son ancien nom Thuccabor, à une altitude de 600m par rapport à la mer, qu’est situé le domaine “Triomphe Thuccabor”, une réserve familiale, née en 1966 et spécialisée exclusivement dans l’huile d’olive extra vierge biologique. Deux catégories de goût y sont produites: le fruité vert intense et le fruité vert moyen. Le domaine s’étale sur 50 hectares d’oliviers mono-variétales: le Chetoui. Le 8 février 2018, le domaine Ben Ismail remporte la MÉDAILLE D’OR lors de la 19ème édition du Concours international pour l’huile d’olive extra vierge de Los Angeles, s’inscrivant dans la lignée des réussites à l’actif de ce domaine. Nous sommes partis à la connaissance de l’un de ses artisans propriétaires: Monsieur Salah Ben Ismail. Parlez-nous de ce concours en quelques mots? «Los Angeles International Extra Virgin Olive Oil Competition» est un des plus vieux concours au niveau international, destiné aux producteurs d’huile d’olive. Il est organisé pour la 19ème année consécutive. Ce concours est mondialement connu pour être l’un des plus rudes puisqu’il rassemble un panel de dégustateurs exclusivement chimistes, des fins connaisseurs de chaque atome composant l’huile d’olive! Vingt-quatre pays ont participé, 371 producteurs et parmi eux, 6 Tunisiens; plus de 653 échantillons ont été soumis. L’espagne a présenté à elle seule plus de 400 échantillons, dont la majorité sont issus d’artisans-producteurs. Honnêtement, en Tunisie, nous pouvons faire beaucoup mieux, notamment en matière de trituration et conditionnement. A ce niveau là, la concurrence est intense, et nous avons encore du chemin à parcourir.
A combien s’élève votre production annuelle? Tout d’abord, j’aimerais insister sur le fait, qu’en tant que domaine familial, existant depuis des générations, nous ne sommes pas portés sur la quantité mais sur la qualité et notre conduite est exclusivement pluviale. Nous possédons 5000 pieds d’oliviers et produisons annuellement 15 à 30 tonnes d’huile d’olive. Nous assurons toute la chaîne de valeur, de la collecte et la trituration, jusqu’au remplissage et mise en bouteille, et ce, au sein même du domaine, lequel dispose également d’une boutique fermier, que nous espérons dupliquer prochainement.
Avez-vous une certification? Nous disposons d’une certification, émise par la société allemande CERES (Certification of Environmental Standards Gmbh). Nous sommes actuellement en train de constituer un panel de dégustateurs au sein même du domaine afin d’élargir nos références.
Comment votre huile se distingue-t- elle? Les distinctions de notre huile se situent tout d’abord au niveau olfacto-gustatif, caractérisé par les senteurs d’herbes fraîches et de pommes vertes. Il s’agit d’une huile de finition. Puis au niveau des caractéristiques chimiques, l’huile a une teneur très élevée de composé phénolique, pouvant atteindre les 1200 ppm en récolte précoce, associée à un taux d’acidité palmitique parfois inférieur à 10. Ces éléments font de notre huile un alicament à part entière, et lui vaut son essor au niveau international. Nous finissons par le paramètre K232 témoignant de la haute qualité du produit. “Lorsque l’on vend une bouteille, nous vendons aussi une histoire, c’est ce qui fait la spécificité d’une huile de terroir” ! Nous consacrons une grande part de nos activités à la recherche. Nous sommes associés, à travers un contrat-cadre, au Centre de Biotechnologie de Borj Cedria et l’université Japonaise Tsukuba, qui s’intéresse de très près aux vertus médicinales de l’huile d’olive. D’ailleurs, je saisis cette occasion pour souligner le manque d’intérêt qu’accorde