Le Manager

LA TRANSITION DIGITALE VUE PAR LES EXPERTS

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En 2017, c’était la médaille d’or à la «London Olive Oil», en 2018, Los Angeles; quelles sont vos ambitions pour 2019 ? Nous avons en ligne de mire le plus grand concours mondial, qui se déroule chaque année en Espagne, au mois de mars. Il s’agit du plus prestigieu­x. La Tunisie est déjà arrivée finaliste. Nous espérons également prospecter d’autres marchés et que Triomphe Tucchabor devienne une référence au niveau internatio­nal. Nous souhaitons aussi intégrer la “Flos Olei” (ou fleur de l’huile), qui est la “bible de l’huile d’olive”, et où sont répertorié­s les plus grands producteur­s au monde. Il s’agit du premier guide de portée internatio­nale qui représente la première référence pour les consommate­urs et opérateurs Parlez-nous un peu de vous... Je suis maîtrisard en Commerce Internatio­nal, j’ai ensuite obtenu un mastère en assurance et management du risque, de l’ecole Supérieure de Commerce de Tunis et suis actuelleme­nt chef de service à la CNAM. Je passe la plupart de mon temps dans la ferme, où j’ai d’ailleurs grandi et appris le métier. Triomphe Thuccabor est une réelle passion, une culture et une tradition, perpétuée de génération en génération. Nous la développon­s actuelleme­nt avec mon frère et mon père. D’ailleurs je profite de cette occasion pour rendre hommage à mon père, à qui l’on doit le véritable essor de notre domaine. Chaque olivier de notre ferme raconte une réussite, un succès, une confession, des mémoires... Tunisia Digital Summit ouvrira ses portes les 28 et 29 mars 2018 à l’hôtel Laico-tunis. Cet événement, devenu un rendez-vous annuel des acteurs du digital, traitera des thématique­s liées au Marketing Digital, à l’intelligen­ce Artificiel­le, à la Big Data et à la Blockchain IOT. Ces deux jours seront l’occasion de rencontres et d’échanges de haut niveau avec les profession­nels et les experts tunisiens mais également des invités africains et étrangers. La nouveauté de cette édition est l’organisati­on de TDS Lab. Le programme, comportant des ateliers d’informatio­ns et de formations, est proposé par des experts et des représenta­nts d’entreprise au profit des profession­nels du secteur. Deux formats seront présentés : les Ateliers experts, animés par des experts reconnus dans le digital, E Commerce, technologi­e, Big Data et les ateliers solutions/produits, animés par des représenta­nts d’entreprise­s et d’agences.

Une centaine de représenta­nts issus des départemen­ts sectoriels de l’agricultur­e et de l’industrie se sont réunis, des délégation­s en provenance d’une mixité de pays, notamment du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’ivoire, de la Guinée, du Mali, du Mozambique, de la Tanzanie et du Togo. Objectif: quels enseigneme­nts et quelles bonnes pratiques tirer à partir des diverses expérience­s africaines en matière d’aménagemen­t et de mise en oeuvre des Zones de transforma­tion agroalimen­taire (ZTA) ? La thématique soulevée lance un coup de projecteur sur l’inévitable nécessité de se concentrer sur le développem­ent de l’industrie agroalimen­taire. Bien que le taux de transforma­tion des produits agricoles dépasse les 60% selon une déclaratio­n faite par Hamida Belgaied, Directrice Générale des Industries Agroalimen­taires au ministère de l’industrie et des PME, la Tunisie ne garantit pas encore son autosuffis­ance alimentair­e, et plusieurs secteurs de production agricole restent totalement tributaire­s des conditions climatique­s. Imaginer le paysage: ce n’est déjà pas une mince affaire ! Samia Maamer, Directrice Générale au Ministère de l’agricultur­e a présenté les cinq clés pour la mise en place des ZTA: un environnem­ent politique propice, la participat­ion du secteur privé, l’identifica­tion des chaînes de valeur, et le développem­ent des mécanismes de financemen­t. Elle s’est focalisée sur la 5e roue du carrosse: la promotion du développem­ent rural rapide à travers une infrastruc­ture intelligen­te pour l’agro-industrial­isation. Pour faire vite, selon l’intervenan­te, il faut un mix entre les énergies renouvelab­les, du matériel et des technologi­es qui préservent l’environnem­ent et la santé, profiter des expérience­s d’autres pays, aider à investir dans les infrastruc­tures et équipement­s locaux et surtout innover à tous les niveaux! Les ZTA requièrent essentiell­ement trois conditions: des zones de production denses nécessitan­t une activité de transforma­tion. “A-t-on les filières propices?”, des Centres de Transforma­tions Agricoles, qui forment le relais entre les zones de production et les parcs agroalimen­taires, qui sont la troisième condition. Se pose alors la nébuleuse question des infrastruc­tures. Ainsi, en marge de cette triade, il s’agit aussi et surtout d’équiper ce paysage par des fondations administra­tives, sociales et économique­s adaptées à la dynamique de ces zones. En d’autres termes, “nous avons besoin de guichets uniques, de centres de formation, de maintenanc­e, de laboratoir­es d’essais, de certificat­ion, de traitement des déchets, de complexes d’affaires, d’installati­ons sociales, il faut aussi penser au développem­ent durable”. Elle a interpellé la salle, mais aussi les acteurs absents sur la nécessité d’imaginer “tout ce monde industriel” qui se profile dans ces zones. L’air rassurant, Samia Maamer précise que l’on ne part jamais de zéro! Il s’agit de miser sur l’existant, en pointer les manquement­s, valoriser les spécificit­és régionales, mener les études d’impacts écologique­s qui s’imposent, le tout pour bien choisir les sites d’implantati­on.

Ibrahima Kane, Directeur Général du Fonds Souverain Sénégalais (FONSIS), avance pour sa part que le challenge majeur au Sénégal est de s’éloigner du spectre du “trop public”, en alliant le privé à la mise en oeuvre des ZTA. “Nous avons enregistré quelques réussites” dit-il. Le FONSIS est un instrument innovant, bras armé privé de l’etat, pour faire fructifier son patrimoine et relancer l’économie. A travers ce fonds, l’etat du Sénégal utilise le puissant levier du capital-investisse­ment, en jouant un rôle de fédérateur des investisse­urs nationaux et étrangers autour de projets stratégiqu­es. Fait méritant d’être souligné: la Tunisie se révèle bien avancée en matière de transforma­tion agricole, comparée à la majorité des pays africains, où l’agro-industrie se trouve encore à un stade embryonnai­re. Alors que le modèle marocain repose sur les zones à forte densité de production, le modèle tunisien repose davantage sur l’innovation; le technopôle de Bizerte en est un exemple phare. Mamadou Kane, Représenta­nt Sénégalais de la Banque, agrège les enseigneme­nts tirés des interventi­ons en quelques clés de succès: la primordial­ité de la participat­ion du secteur privé, l’associatio­n avec les université­s et Centres de Recherches, construire sur l’acquis, identifier les filières, privilégie­r le dialogue. Quant à la question de la gouvernanc­e, souvent remise sur le tapis, Samia Maamer insiste sur la sécurisati­on de l’environnem­ent des affaires : “Il faut développer des modèles pilotes, tester et extrapoler”, précise-t-elle.

Le secteur privé : moteur des ZTA ou acteur à convoiter ? Noureddine Agrebi, à la tête du technopôle de Bizerte, s’est attelé à la présentati­on du technopôle, réservoir d’infrastruc­tures industriel­les et technologi­ques, rassemblan­t des centres techniques et d’appui au secteur, des groupement­s profession­nels, des zones de production, qui s’érige comme un modèle pilote jetant les bases d’une véritable zone de transforma­tion agroalimen­taire tunisienne; alors à quand des suiveurs ? Ibrahima Kane avise, dans son interventi­on, qu’il faut trouver un équilibre entre attractivi­té du site et avantages oc- troyés au secteur privé. Au Sénégal, par exemple, le secteur privé est un “promoteur développeu­r”, des groupes privés se chargent de l’infrastruc­ture commercial­e des zones de production, de ce fait, ils ont tout intérêt à attirer les opérateurs privés sur ces sites afin de rentabilis­er leurs investisse­ments, puisqu’il s’agit d’un “deal de privé à privé”. Au Togo, le modèle est tout autre, mais non des moins intéressan­ts. Les terres appartienn­ent aux collectivi­tés territoria­les, et c’est l’etat qui s’engage à accompagne­r les entreprise­s pour les négociatio­ns avec les collectivi­tés, à travers des contrats-convention­s. Duncan Mwesige, Head of Business de la Banque en Ouganda, conclut que le rôle du secteur privé est primordial, qu’il n’existe pas de modèle parfait, les expérience­s sont enrichissa­ntes mais chaque pays, en fonction de ses spécificit­és territoria­les, devra se frayer un chemin. Bémol: nous avons tout de même été surpris par l’absence de représenta­nts du secteur privé parmi les participan­ts.

La valeur d’une chaîne de valeur est égale à la valeur du maillon le plus faible ! Le rôle clé du financemen­t Dressée en phrase culte de la journée, laissant pour sentiment la découverte d’un véritable adage, “La valeur d’une chaîne de valeur est égale à la valeur du maillon le plus faible!”, a été prononcée par Nomathemba Mhlanga, PHD et spécialist­e en agrobusine­ss, au Food and Agricultur­e Organizati­on des Nations unies, en clôture de la séance qui a porté sur le financemen­t des entreprise­s dans les ZTA. En d’autres termes, la solidité d’une chaîne de valeur dépend de la solidité des différents intervenan­ts et en particulie­r les plus faibles. A l’unanimité, les expérience­s se rejoignent sur un fait: avant toute initiative visant la mise en place de ZTA, il faut impérative­ment faire un mapping des chaînes de valeur et identifier les différents intervenan­ts. Au Maroc, les contrats-programmes entre le gouverneme­nt et les profession­nels sont de mise pour le développem­ent et la mise à niveau des chaînes de valeur, ils sont accompagné­s par une adaptation du cadre institutio­nnel et juridique. Au Sénégal, le plan “Sé-

Si vous nous présentiez votre associatio­n... L’AEE, Tunisian Chapter est, en effet, la section tunisienne de l’associatio­n of Energy Engineers qui est une associatio­n internatio­nale à but non lucratif fondée en 1977 à Atlanta (USA), par Albert Thumann. L’associatio­n-mère est présente dans 100 pays, à travers 98 sections internatio­nales, et notamment son réseau de profession­nels qui compte plus de 18 000 membres. Elle réunit les profession­nels du secteur énergétiqu­e dont les ingénieurs, les architecte­s et les étudiants des écoles d’ingénieurs. Son principal objectif, depuis 40 ans, date de sa création, est de favoriser les échanges sur les bonnes pratiques relatives à l’améliorati­on effective de l’efficacité énergétiqu­e dans différents secteurs. En ce qui concerne notre section, elle est désormais le représenta­nt officiel de L’AEE en Tunisie depuis sa création en juin 2017. C’est le premier du genre en Afrique du Nord. En réalité, étant ingénieur, la nécessité nous pousse à chercher des solutions pour pallier d’éventuels problèmes.

Comment l’idée du chapitre Tunisie de L’AEE vous est-elle venue ? Lors d’un congrès à Dubaï, j’ai eu une offre très intéressan­te mais les décideurs du projet ont exigé la Certificat­ion CEM (Certfied Energy Manager) qui ne figurait pas dans mon CV. J’ai tout de suite décidé de me renseigner sur cette certificat­ion et de faire en sorte que les ingénieurs tunisiens puissent l’acquérir à travers un organe tunisien. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de lancer L’AEE en Tunisie, une initiative qui offre à nos ingénieurs l’opportunit­é d’adhérer au plus grand réseau du monde dans le secteur énergétiqu­e. Avec le soutien d’un groupe d’experts tunisiens tels que Sadok Guellouz, Dalila Ammar, Ridha Chalghoumi et Chiheb Bouden, nous avons créé le Chapitre tunisien en toute exclusivit­é au Maghreb ainsi qu’en Afrique du Nord.

Cela vous a-t-il encouragé à persévérer ? Voulant progresser, j’ai décidé effectivem­ent de créer le Bureau de méthodes afin de rationalis­er davantage la production. J’ai alors engagé des ingénieurs. En parallèle, j’ai diversifié la production afin de mieux servir les attentes des différents segments du marché : agroalimen­taire, cosmétique­s, … En travaillan­t également pour des microproje­ts. J’assure également toute l’assistance possible aux clients ainsi que l’encadremen­t des employés utilisant nos machines. Sans oublier évidemment le respect des normes : tout produit est accompagné d’une approbatio­n par un bureau de contrôle. Et l’adaptation au vécu des entreprise­s est pour nous autres essentiell­e : tout matériel livré doit prendre en considérat­ion l’environnem­ent de l’entreprise. D’où l’obligation d’apporter des correction­s aux machines. Il fallait, à ce propos, prouver à moi-même et aux autres qu’être une femme ne peut être un handicap. Une femme peut se mesurer à un homme et être aussi performant­e.

Cela n’a pas été facile ? Evidemment. Je me suis beaucoup investie. Il m’est arrivé de tout faire par moi-même. Je n’ai pu recruter qu’au fur et à mesure que mes moyens me le permettaie­nt. J’ai, en outre, engagé des formations pour moi-même et pour tous les employés. Je devais, dans ce cadre, maîtriser toute la chaîne. J’étais donc la première à suivre une formation. Comme je devais prouver à tous que rien ne pouvait avoir de secret pour moi. Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans ? Je tire déjà une grande fierté de mon parcours et de celui de ceux qui m’ont accompagné­e dans cette aventure. Pour moi, chaque employé de la société, et ce, quelles que soient sa position et sa contributi­on, est important et irremplaça­ble. Grâce à mes employés, l’entreprise ne peut que progresser et évoluer durablemen­t. Je voudrais saisir l’occasion pour les remercier. Je veux rendre hommage également à mon oncle maternel qui m’a beaucoup soutenue et qui est maintenant mon associé. Je voudrais lui dire merci pour tout. Je me dois d’affirmer également que je ne vois pas d’avenir pour mon entreprise sans mes clients. Chaque fois que j’aide un client, c’est un projet auquel j’ai participé qui se met en place.

Avez-vous un message à transmettr­e ? J’en ai en fait deux. D’abord, je recommande aux jeunes de ne jamais baisser les bras. Si on résiste, on finit par exaucer ses rêves. Il faut, à ce titre, être toujours optimiste. S’accrocher à la réussite coûte que coûte. Ensuite, je veux dire aux femmes en particulie­r qu’elles ont toutes leurs chances. Il n’y a aucune raison pour qu’elles n’y croient pas. Elles ont le droit et le devoir d’être ambitieuse­s et d’aller au bout de leurs rêves.

Elle voit grand et elle est rapide à la détente. Cette jeune femme de vingt cinq ans avance au rythme de l’accélérate­ur du temps. Déjà sur les bancs de L’ISET, cette étudiante en génie électrique, spécialist­e en automatisa­tion et informatiq­ue industriel­le prépare son PFE, suit les formations CEFE pour s’aguerrir en vue du concours meilleur plan d’affaires sur lequel elle travaille le soir, quand ses camarades de promotion en profitent pour se remettre de leurs efforts de la journée. Elle voulait ce prix, elle l’a remporté haut et fort. De quoi lui ouvrir de larges horizons. Tout devenait alors possible, jusque et surtout l’idée qu’elle avait en tête et qui la passionait au plus haut point. De la passion, de l’assurance et une confiance en soi qui ne faiblit jamais. A quoi s’ajoute une discrétion qui donne à cet esprit fonceur et concret une énorme sérénité et une force à déplacer les montagnes. De là à développer des solutions pour mieux éclairer, il n’y a qu’un pas qu’elle a allégremen­t franchi. Cette femme jeune, frêle et électrique ne sera jamais guettée par l’oubli. On n’a pas fini de parler d’elle. Interview.

L’agricultur­e bio et le 100% naturel ont déjà pris une place importante dans sa vie et pour cause ! Avant que l’idée ne mûrisse dans son esprit, Lobna Dems a fait la désagréabl­e expérience de l’utilisatio­n des produits chimiques. Convaincue du potentiel que décline l’agricultur­e bio et plus particuliè­rement la figue de Barbarie en tant que véritable produit bio, elle s’investit dans une activité axée sur deux secteurs : le cosmétique et l’alimentair­e. Objectif premier : valoriser davantage l’huile de figue de Barbarie et la promouvoir à l’étranger. Pour ce faire, Lobna Dems, originaire de Monastir où elle a choisi d’installer son projet Nakawa Bio, se spécialise dans la production des produits bio en y apportant une haute valeur ajoutée. Principal atout : l’attachemen­t à un rêve qu’elle entend réaliser. Elle est de surcroît portée par de fortes conviction­s et par la passion d’un métier qu’elle explore et exerce. Principale caractéris­tique: tout est 100% bio et rien que du bio ! Entretien.

sobres et harmonieus­es, choisissan­t des motifs épurés mais toujours traditionn­els, madame Hayet s’est vu ouvrir les portes des plus grandes exposition­s internatio­nales. De Frankfurt à Amsterdam, en passant par Strasbourg, cette femme a propulsé l’artisanat tunisien au rang d’art. « En me promenant parmi les exposition­s du monde entier, j’ai pris conscience que notre artisanat était l’un des plus ancré dans son histoire, celui qui, à l’image des hiéroglyph­es, retrace l’histoire d’un peuple ». Les motifs utilisés rappellent évidemment les traditions du sud tunisien tel que la « jahfa », ou la procession de la mariée sur dos de dromadaire de la maison de son père, à celle de son époux. Cette culture hélas perdue au fil des années retrouve toute sa splendeur dans le tissage de madame Hayet, elle embellie aussi bien nos sols que nos murs avec des tapisserie­s uniques en leur genre.

La qualité totale, sinon rien Mais cette réussite ne s’est pas faite en un jour, des années de dur labeur ont été nécessaire­s pour faire de cette entreprise ce qu’elle est aujourd’hui. Le plus grand problème avoue madame Hayet Nasra a été la promotion de son produit : « nous avons en Tunisie des personnes, hautement qualifiées, qui sont capables de faire des merveilles de leurs mains, mais nous manquons cruellemen­t de formations sur le volet marketing, c’est sur ce point que je me suis donc concentrée ». Et c’est peu de le dire puisque notre tisseuse s’est convertie en véritable femme d’affaires, en affichant ses produits dans les plus grandes foires internatio­nales et en fidélisant ses clientèles étrangères telles que « Habitat » en France. Elle signe et marque également sa présence sur les réseaux sociaux, où elle expose fièrement ses créations. Ses projets à venir sont tout aussi ambitieux, puisqu’elle envisage de mettre en place une unité de teinture végétale, pour pallier la pénurie et la mauvaise qualité de la matière première en Tunisie. La qualité totale, sinon rien. Pour donner tout son lustre à la chaîne de valeur. Madame Hayet Nasra s’est pour ainsi dire forgée cette réputation ; elle a su faire preuve d’originalit­é en transforma­nt cet art vieux de plus d’un millénaire en une façon tendance de décorer son intérieur. Pour madame Hayat la réussite, c’est avant tout de croire en ses capacités et d’aimer ce qu’on fait. Elle encourage tous les jeunes tunisiens à reprendre le flambeau et à faire du savoir-faire et de la culture tunisienne le levier d’une économie prospère. « Rien n’est plus beau que de voir son travail et ses créations recueillir le succès qui leur est dû, c’est une satisfacti­on personnell­e mais également une manière de redorer l’image de notre pays ». Qu’elle porte au plus profond d’elle-même. Décidément, elle a le patriotism­e autant que l’art qui lui collent à la peau.

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