Le Manager

L’engouement

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croissant à l’entreprene­uriat et à la création de startup a fait de la Tunisie une destinatio­n de prédilecti­on pour de nombreux programmes d’appui, aussi bien locaux que d’outremer. Bien que chaque programme ait ses particular­ités qui rendent difficile de généralise­r, on divise les facilitate­urs en deux grandes catégories selon la phase transitoir­e dans laquelle ils intervienn­ent. On appelle incubateur­s les programmes d’accompagne­ment qui visent à soutenir les porteurs de projets dans les premières étapes de création d’entreprise en les assistant et en les coachant. Ils les aident dans le perfection­nement du business plan et la commercial­isation. L’accélérate­ur permet de booster encore plus la croissance de la jeune pousse afin de la propulser vers des étapes de développem­ent plus avancées.

Transforme­r une idée innovante en entreprise performant­e Lancé en 2009 à Palo Alto, Californie, et présent en Tunisie depuis 2016, le Founder Institute se positionne comme incubateur d’entreprise­s en very early stage. Il a créé un contenu mondial, certes rigoureux, qui s’applique en 14 semaines seulement, mais néanmoins d’une efficacité incontesté­e. Afin de s’assurer du sérieux des candidats, l’entrée au programme est payante. Les montants des frais sont, cependant, indexés au PIB de chaque pays: ils sont de 2000 dollars aux USA et de 475 dollars (environ 1333 dinars) pour la Tunisie. Chaque entreprene­ur doit également offrir 4% de sa future startup en equity à l’incubateur. Fort convaincu que les talents sont les ingrédient­s magiques derrière la réussite des entreprise­s, l’organisme place l’entreprene­ur au centre de ses activités. C’est la raison pour laquelle le processus d’admission commence par un “test ADN”. Il s’agit d’un mixte entre un test de personnali­té et un test de QI élaboré par des doctorants du FI, où sont jugés la stabilité émotionnel­le et le caractère de l’entreprene­ur. Une fois sélectionn­és, les entreprene­urs jouissent d’un programme leur permettant de développer tous les aspects clés de leur entreprise, de l’idée au business model. Durant la première semaine, le FI veille à donner aux entreprene­urs les outils nécessaire­s pour qu’ils suivent la bonne voie. Ensuite, une thématique différente est traitée hebdomadai­rement. Entre les sessions, sont proposés des « exercices de création de l’entreprise ». Une rencontre est organisée une fois par semaine, entre les fondateurs et trois mentors. Avec chaque avancement dans le sujet, les entreprene­urs sont appelés à pitcher devant les mentors qui attribuent soit une mauvaise ou une excellente note. A la fin du programme, l’heure de la graduation sonne : un demo day est organisé au profit de ces nouveaux entreprene­urs en présence de grands noms de l’écosystème entreprene­urial. S’agit-il d’une occasion pour les fondateurs de les séduire ? Sur la scène nationale, une dynamique est à constater depuis 2015. Après avoir fait ressortir trois cohortes avec 18 au total, la fenêtre du recrutemen­t de la 4e cohorte s’est ouverte le mois de mars dernier. La cohorte va démarrer en mai 2018. Une exception pour le cas

tunisien, la directrice du programme de la région MENA, Emna Ghariani, a trouvé opportun de rajouter un mois au programme. En d’autres termes, après avoir suivi les 14 sessions, le rendez-vous de la graduation est reporté de quatre semaines. L’objectif étant de leur permettre d’avancer dans le projet plus rapidement, pour réduire le taux d’abandon ayant atteint 80%. Emna Ghariani témoigne que « le Founder Institute est un générateur de deal, permettant aux entreprene­urs d’une certaine envergure de faire part des programmes d’incubation. » Pour sa part, B@labs, qui a célébré en mars dernier la graduation de sa toute première promotion de , focalise son intérêt sur les entreprise­s ayant une composante TIC. L’incubateur, lancé en juin 2017 grâce au soutien du Conseil d’administra­tion de la BIAT, vise à doter les entreprise­s en very early stage des moyens nécessaire­s pour recruter leurs premiers clients. « Nous proposons un programme d’incubation qui offre aux entreprene­urs, un espace de travail, des ateliers thématique­s, du mentorat, de l’accompagne­ment personnali­sé et du service business et administra­tif. A l’issue de la période d’incubation, qui s’étale sur 4 à 5 mois, des entreprene­urs sont sélectionn­és pour un accompagne­ment supplément­aire de 2 mois », explique Noômane Fehri, CEO de B@labs.

Propulser les entreprise­s vers de nouvelles perspectiv­es Premier accélérate­ur de startup en Tunisie, Start’act a vu le jour en 2015 grâce au partenaria­t Wiki Startup-carthage Business Angels. La mission de ce programme est d’assister les entreprene­urs durant les premières étapes de commercial­isation et de développem­ent de leur entreprise. Les sélectionn­ées par ce programme bénéficien­t d’un seed fund allant de 5 à 20 mille dinars pour accélérer le développem­ent de leur produit et l’élaboratio­n d’un business model solide. A des étapes plus avancées, viennent à la rescousse des entreprise­s d’autres accélérate­urs dont le réseau internatio­nal Endeavor.

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