Le Manager

Leadership

- Bonne lecture!

Vivons-nous une crise de l’autorité ou une montée de l’indiscipli­ne ? Simple pléonasme dirons-nous, vu qu’il n’y a pas d’autorité si celle-ci n’est pas suivie d’effets ? Certes, le pouvoir statutaire et organisati­onnel est nécessaire, mais il est loin d’être suffisant ! Dans ce monde en mode de changement accéléré, la légitimité des managers passe par l’affirmatio­n de leur propre pouvoir et le déploiemen­t de leur leadership. Au niveau des nationaux comme au niveau du monde des affaires, les environnem­ents internatio­naux, technologi­ques, commerciau­x sont de plus en plus complexes et l’incertitud­e gagne du terrain. Face à cette complexité croissante, la définition d’une direction et la diffusion de nouvelles idées est de plus en plus un élément incontourn­able de la création de valeur ajoutée. Les entrepriss­es comme les nations ont plus que jamais besoin de personnes qui montrent le chemin et fédèrent et qui soient orientées vers le futur. Au niveau politique, Nous ne pouvons rester dans le déni de reconnaîtr­e l’existence d’une crise. A l’heure où nous sommes sous presse, les enseignant­s du secondaire entretienn­en le flou et soufflent le chaud et le froid. Une certaine façon de s’installer dans une position de rapport de force. Une attitude renforcée par le constat des expérience­s passées où le gouverneme­nt ne s’est assis à la table des négociatio­ns que sous la menace. La morale de l’histoire de Kerkennah et du Kamour, est que la violation du droit, voire même le recours à la violence peuvent non seulement bénéficier d’impunité mais également donner droit à des rétributio­ns pécuniaire­s. Que dire d’autres, si ce n’est que l’autorité de l’etat est vilipendée. Aujourd’hui, le leadership politique est fortement revendiqué. Celui d’un Etat qui tient ses promesses, ses engagement­s mais qui ne s’engage que sur ce qu’il peut assumer. Un leadership capable de repérer les sources de dysfonctio­nnement et de détecter les signaux d’une crise avant qu’elle ne dégénère et ne conduise à l’impasse. Il n’en reste pas moins que cette crise des enseignant­s du secondaire n’est pas la plus tragique. L’etat peut profiter de la remontée de l’opinion publique scandalisé­e, indignée et révoltée par la situation de leurs enfants pour rompre ce cercle vicieux. Les grands leaders se distinguen­t par leur capacité à faire évoluer les mentalités de leurs concitoyen­s, à mobiliser et à faire adhérer ces derniers à leurs projets de société grâce à une capacité à éclairer, à énoncer et à assumer. Le leadership fait référence à une projection dans le futur et à une capacité à y faire rallier les parties prenantes, et à les faire évoluer. Avec comme principe de base qu’il faille s’inscrire dans une spirale vertueuse qui bénéficier­a à tous. Il est également des prérogativ­es des leaders politiques de faire valoir les icônes et de permettre à celles et ceux qui redorent le blason de la Tunisie de briller de mille feux. Au moment où l’image du site Tunisie a été entachée par les agences de notations, par la profusion de listes peu enviables de différents genres. Il est du rôle des politiques de capitalise­r sur nos prouesses de tout horizon. Le leadership, au risque de nous répéter, car on ne le dira jamais assez, se manifeste dans la capacité de ne pas sombrer dans la bureaucrat­ie, d’innover, de trouver des solutions, de ne pas ébranler les élans mais plutôt d’aider les contribuab­les aussi bien que les collaborat­eurs à se surpasser, en donnant le meilleur d’eux-mêmes. La question du leadership est au coeur de nos préoccupat­ions. Passage obligé pour une sortie de crise par le haut. Nous y avons consacré notre dossier. Nous avons interviewé d’éminents spécialist­es, de grosses pointures internatio­nales telles que Robert Dilts, développeu­r Pnliste qui coachent les entreprene­urs à la Silicon Valley et Hendrie Weisinger, psychologu­e américain, auteur de plusieurs ouvrages à succès et expert en intelligen­ce émotionnel­le. Le monde de l’entreprise bouge et change avec la mobilité et la numérisati­on. Les attentes des collaborat­eurs évoluent et les managers sont tenus d’acquérir une légitimité, un charisme au-delà de ce que leur confère leur statut. Pour améliorer la performanc­e de leur entreprise et garantir sa pérennité, ils doivent inspirer, servir d’exemple donner envie aux collaborat­eurs. A travers des témoignage­s de leaders qui ont su gagner l’adhésion, la confiance et l’implicatio­n de leurs collaborat­eurs, nous ambitionno­ns de répandre la culture d’émulation et d’inciter les CEO à adopter un management moderne. Qu’ils se voient comme des chefs d’orchestre qui ont une vue d’ensemble de la partition, reconnaiss­ent et valorisent leurs musiciens, mais également assument toute fausse note. Notre invité du mois Radhia Kammoun, PDG de Gourmandis­e a pu grâce à son leadership faire évoluer une entreprise familiale pour la positionne­r en situation de leader du secteur. Fait inédit, une première chez nous, elle part à la conquête des marchés internatio­naux en franchiseu­r. Elle a fait de la valorisati­on du capital humain et de l’améliorati­on de l’expérience client ses priorités et les résultats ne se sont pas fait attendre.

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