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Programme de développement à l’horizon 2030, relations avec les Nations unies et partenariats, à la Banque Mondiale. Il est d’avis que la finance islamique est parfaitement compatible avec les règles du développement, puisqu’elle est garante de la stabilité financière, d e l a justice socioéconomique et de la répartition équitable des richesses. Pour cause, les banques islamiques ont enregistré de meilleures performances que les banques conventionnelles, notamment en période de crise financière, où la majorité de ces banques islamiques y ont échappé.
L’ODD 5: star des ODD ! L’égalité des genres et l’autonomisation des femmes constituent l’un des 17 objectifs de développement durable: il s’agit de L’ODD 5. Mais à regarder de plus près, cet objectif fait également partie intégrante de tous les aspects d’un développement inclusif et durable. Le panel sur “les partenariats pour la promotion de l’autonomisation économique des femmes: un préalable pour la réalisation du développement inclusif et durable” nous a permis de mieux cerner le rôle vital d’un partenariat mondial pour la réalisation de l’ensemble des objectifs. Jamila Belabidi-chahid, responsable du groupe des achats internationaux chez Procter and Gamble dirige le programme Supplier Diversity en dehors des États-unis. Elle s’engage à promouvoir l’égalité des sexes dans la base de fournisseurs de P & G en Europe, en Inde, au Moyen-orient et Afrique. Elle informe que plus de 85% des consommateurs du groupe sont des femmes, d’où l’importance de renforcer l’autonomisation des femmes. “Le programme Supplier Diversity a enregistré de grands résultats , ce qui nous a poussé en septembre passé à engager plus de cent millions de dollars durant les deux prochaines années”. “La gendérisation des statistiques est un préalable indiscutable !”, selon Soukeina Bouraoui, directrice exécutive de CAWTAR. Elle a soulevé le rôle de la décentralisation dans la quête de l’égalité des genres. “La décentralisation coûte cher, et nous ne possédons même pas de statistiques par genre, car selon un député, cela coûterait cher ! Alors que c’est avec ces données que nous pourrons entamer notre plaidoyer pour le changement et l’amélioration des conditions des femmes”. CAWTAR a développé une coopération triangulaire Sud-sud pour développer le rôle des femmes dans l’économie tunisienne. Soukeina Bouraoui insiste sur l’implication à la fois des banques, des institutions internationales et de la société civile pour la promotion du rôle des femmes dans le développement. Amani Asfour, présidente de la Fédération internationale “Business and Professional Women (BPW) a annoncé que la problématique des passations de marché est au coeur du plaidoyer de la fédération. L’implémentation des ODD passe par l’autonomisation des femmes. Mais pour cela, précise-t-elle, “il faut que les femmes aient leurs activités, il faut les former, développer leurs capacités, pour qu’elles sachent comment répondre aux exigences des passations de marchés”. Amel Hamza, spécialiste principale du genre au département du genre, des femmes et de la société civile à la Banque africaine de développement a rappelé que la dimension genre fait partie de chaque axe stratégique de la Banque, notamment avec la stratégie genre 2015-2030. En 2016, la BAD a lancé le programme “Action for Women” impliquant acteurs publics et privés pour assouplir l’accès au financement pour les femmes. Également, l’axe important sur lequel travaille la Banque est de mettre en réseau les femmes entrepreneures, pour partager leurs expériences. May Ali Babiker, Division Manager Women and Youth Empowerment Division à la BID a précisé que le renforcement des capacités des femmes est au coeur de la stratégie de la BID. A travers la microfinance islamique, sous forme de don d’actifs, pour faciliter aux femmes et aux jeunes l’accès au financement, mais aussi le renforcement de la connaissance et des compétences.