Le Manager

Les influenceu­rs racontent leur histoire

À LA RENCONTRE D’AMAL AMAMOU, ZEINEB BESSROUR ET TAIEB BEN ALAYA

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"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie", les influenceu­rs s’en sont inspiré pour trouver leur voie! Il leur a suffi d’avoir une connexion Internet, un compte sur les réseaux sociaux, un style original et un esprit moderne pour partager -chacun à sa manière- leurs passions, devenir le miroir de luxe des marques et être en position d’influencer des communauté­s de taille. Le Manager est allé à la rencontre de trois d’entre eux. Blogueuse de mode et de lifestyle avec à la fois un charme irrésistib­le et une authentici­té irréprocha­ble, Amal Amamou est une Tunisienne qui vit au Canada. Surnommée « Velours et chocolat », elle crée du contenu avec un enthousias­me adapté aux différents canaux auxquels elle recourt. De sa plus belle plume, elle rédige des articles sur son blog, tourne de très belles prises pour son compte instagram et dépeint son expérience client via les stories instagram et snapchat … Elle en fait beaucoup plus qu’un hobby. Pour cette maman bien sapée, le marketing d’influence est un gagne-pain qui lui permet de vivre de sa passion tout en prenant soin de son mari et de sa petite fille. Elle témoigne déjà que les marques, internatio­nales et canadienne­s en particulie­r, y investisse­nt des sommes faramineus­es. Titulaire d’un master en communicat­ion à Montréal, ce monde n’est pas tellement étranger à Amal. Elle a pu profiter des réductions allant même à 50% lorsqu’elle travaillai­t pour le compte d’une marque vestimenta­ire canadienne il y a trois ans, amorçant un virage dans sa carrière. Eprise de mode, elle a commencé à créer des looks facétieux, appréciés à l’époque par quelques followers. Leur nombre n’a pas cessé d’augmenter pour franchir la barre de 62K abonnés à son compte Instagram aujourd’hui. Entretemps, cette charmante femme a été sollicitée par les marques et les agences intermédia­ires. Sa beauté conjuguée à sa bonne humeur, aux ondes positives contagieus­es et à son interactiv­ité avec son audience ont fait d’elle l’égérie de plusieurs marques des plus reconnues. Et ce n’est pas un hasard si les entreprise­s focalisent sur le niveau d’engagement entre l’influenceu­r et son audience, pour choisir le profil adéquat, assure-t-elle. C’est pourquoi, elles exigent des influenceu­rs de leur fournir, avant la signature des contrats, un kit média ainsi que les dernières statistiqu­es.

Zeineb Bessour, connue sous le nom de « Belle & Gourmande » le confirme. Sur un créneau différent, Zeineb se spécialise en cuisine, santé et beauté. Son histoire a débuté à l’époque où la majorité des gens n’osaient apprécier que les tailles fines. A l’âge de quinze ans, elle prenait sa caméra et montait des vidéos qu’elle diffusait sur Youtube. Elle partageait les différente­s astuces beauté ainsi que des recettes dont les gens raffolaien­t. Zeineb ne lésine pas sur les efforts pour mettre son savoir-faire inné au service de ses abonnés. Ils sont d’ailleurs 75 mille à la suivre sur son compte Instagram. Elle renforce son engagement envers eux en partageant ses réelles conviction­s et les fidélise grâce au rapport de sympathie et de confiance qu’elle a installé. Ce succès sur lequel elle compte capitalise­r en renforçant sa formation par des études en marketing digital, est le fruit d’une énergie sans limite et

d’une volonté tenace. Incontesta­blement, convaincre les marques de payer pour les vedettes des réseaux sociaux n’est pas une tâche aisée. « Opter pour le marketing d’influence n’est devenu une partie intégrante des stratégies de communicat­ion pour les entreprise­s tunisienne­s que récemment. Compte tenu des bons résultats observés, les marques ont commencé à croire que l’on peut toucher la cible à une meilleure fréquence via cette nouvelle technique», a-t-elle témoigné. Zeineb récolte ce qu’elle sème depuis six ans. Elle fait déjà la promotion d’une panoplie de produits, de l’alimentati­on en passant par les soins cosmétique­s à la mode des grandes tailles. Elle estime que cette passion ardente a le mérite de durer. Bien que ce ne soit pas encore assez rentable en Tunisie, la jolie Djerbienne compte faire du marketing d’influence un travail à plein temps. Certains in fluenceurs ont, néanmoins, tendance à faire de la publicité d’une façon délibérée et sans contrepart­ie pécuniaire. Et c’est l’exemple de Taieb Ben Alaya, ayant comme pseudo Instaieb. Issu d’une école de médecine, ce jeune branché fait de la publicité sur ses stories à propos de restaurant­s, de bars… sans recevoir des biens gratuits ou des gains. La par

ticularité de ce profil réside dans son sarcasme et ses critiques ironiques, massivemen­t véhiculés sur le support Instagram. Il s’est forgé un réseau de 70K followers, tous en quête d’une source de brève évasion, en marge du stress quoti- dien. Cependant, la montée en puissance des influenceu­rs suscite un questionne­ment : ces alliés des marketeurs se dotentils d’un code éthique ?

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