ON A 20 ANS POUR CHANGER LE MONDE !
Dans environ 30 ans, la région MENA fera partie des régions qui seront les plus déficitaires en termes de ressources alimentaires dans le monde. Cette projection des expert.e.s d’agrimonde ne prend même pas en compte les effets du changement climatique, q
Le 30 octobre 2018, il y avait foule à l'institut Français pour l'événement organisé par le Lab'ess, une projection-débat sur le thème de l'agroécologie.
Pourquoi ce thème est-il si fédérateur? Car la population tunisienne semble avoir pris conscience que le modèle dominant de l’agriculture conventionnelle est responsable de nombreux impacts négatifs sur notre société. Aujourd’hui, l’agroécologie apparaît comme la solution la plus solide pour assurer une alimentation de qualité, des conditions de travail et de vie acceptables pour les agriculteur.trice.s et un avenir respectueux des écosystèmes. Pour nourrir le débat et informer le public, le film « On a 20 ans pour changer le monde » semble être un choix judicieux. Fruit d’une rencontre entre la réalisatrice Hélène Médigue, et le fondateur de Fermes d’avenir, Maxime de Rostolan, ce documentaire présente les combats menés par l’association pendant plus d’un an pour accélérer la transition agricole. De quoi s'inspirer de bonnes pratiques et réflexions déjà produites et poursuivies chez nos voisins méditerranéens. Afin d'enrichir la thématique, Pierre Pageot, directeur de Fermes d'avenir, fut présent mais pas seulement. Jihed Bitri, fondateur de la ferme l’heredium, une ferme agricole biologique tunisienne sensibilisant les « consamacteur.trice.s » en leur apprenant les bonnes pratiques respectueuses de l'individu et de l'environnement, a pu présenter le contexte tunisien. Enfin, Boris Marcel, coordinateur des Cols Verts, une association qui développe des solutions d'agriculture urbaine simples pour permettre à chacun de se nourrir et de protéger la nature, a pu discuter de l’importance de mobiliser le champ politique et de les sensibiliser aux bienfaits de l’agroécologie.
Des partenaires en phase autour d’une thématique commune ! Le Laboratoire de l’economie sociale et solidaire (Lab’ess) vise à contribuer activement au développement durable des acteur.trice.s de l’innovation sociale. Au-delà de son programme d’incubation qui s’adresse aux structures ayant un impact environnemental ou social, le Lab’ess promeut L’ESS au travers de nombreuses initiatives notamment celleci. Cet espace d’innovation sociale fut soutenu pour cette soirée par la Fondation Heinrich Böll et le Programme de microfinancements du Fonds pour l’environnement mondial (PMF/FEM). Ce programme géré par le PNUD vise à trouver des solutions locales aux problèmes environnementaux globaux. Il est destiné aux organisations de la société civile auxquelles il apporte des appuis techniques et financiers pour l’exécution de projets susceptibles de contribuer à la gestion durable des ressources naturelles et à la protection de l’environnement. Cette thématique est commune à la Fondation Heinrich Böll qui a notamment pour principes fondamentaux l’écologie, le développement durable mais aussi des thématiques liées à la problématique du genre, des droits de l’homme et de l’égalité entre les femmes et hommes. Ces trois forces se sont donc liées durant une soirée afin d’offrir une soirée riche en perspective concernant la santé et les ressources des Tunisien.ne.s.