Financement de l'innovation, peut toujours mieux faire
L’innovation est l’un des principaux moteurs de la transformation économique et du développement. Elle s’accompagne cependant d’incertitude qui rend plus difficile la mobilisation des ressources. Le capitalinvestissement joue de ce fait un rôle important dans le processus d’innovation, permettant de financer des projets dont le niveau de risque est assez élevé. Telle fût la thématique de la 3ème conférence de l’association Tunisienne des Investisseurs en Capital.
Le capital-investissement ne cesse de se développer d’année en année en Tunisie, comme le montre les chiffres présentés par Mohamed Salah Frad, président de l’association tunisienne des investisseurs en capital en l’occasion. En 2017, les SICAR et les FCPR ont réalisé 232 opérations d’investissement d’un montant total de 421 millions de dinars, dont 36% en capital-risque. Ces chiffres marquent une augmentation signifiante par rapport à ceux de 2016 220 opérations et 336 millions d’investissements. Même son de cloche chez Noomane Fehri, CEO de B@labs, rappelant que les investissements amorcés sont passés de 3 millions de dinars en 2016 à pas moins de 20 millions en 2018. Cette évolution positive ne doit cependant pas cacher une réalité plutôt amère. Il est toujours difficile de financer les projets innovants en Tunisie, notamment pour les projets en début du chemin : “Il faut fluidifier les investissements!”, a réclamé l’ancien ministre des TIC. Et de poursuivre : “Il est insensé qu’une jeune entreprise attende une année pour un financement de 150 mille dinars.” Le secteur privé ne peut à lui seul développer tous les mécanismes nécessaires pour assurer le financement des startups et les projets à forte valeur d’innovation. Selon Sylvie Cogneau, Responsable Expertise