Les challenges de 2018 et les attentes de 2019
Taieb Bayahi, DG Lloyd assurances et président de L’IACE
En général, en fin d'année, on se souhaite Paix, Santé et Prospérité pour l'année suivante. Pour un pays, ces trois voeux sont liés, totalement imbriqués. S'il y a un seul objectif que j'aimerais que les autorités de notre pays se fixent pour l'année 2019, c'est la lutte contre l'économie parallèle. Vous imaginez-vous si elle s’intégrait dans le giron de l'économie légale: 1. Quelles seraient les rentrées en matière fiscale et douanière? Vraisemblablement le double de celles d’aujourd’hui? 2. Quelles seraient les conséquences en matière monétaire et bancaire, quel nouveau potentiel en matière de financement de l'économie et de l'investissement et sur le marché de l'emploi et du social? 3. Quelles seraient les conséquences en matière de lutte contre le terrorisme? 4. Quelles seraient les conséquences en matière de soutien politique?
Aziz Mebarek Cofondateur d’africinvest
Nos souhaits pour notre pays en 2019 - Un consensus large au plan politique permettant de fédérer le plus grand nombre de nos concitoyens (à travers les partis et les organisations nationales) autour d’un programme économique et social courageux, à la mesure des enjeux, dans un esprit apaisé, mettant en avant les valeurs "travail", "solidarité" et "modernité" nécessaires au rebond de notre pays; - L’inflexion de la tendance inflationniste actuelle, insupportable pour les ménages les plus fragiles et de la baisse vertigineuse du dinar qui constitue aujourd’hui un frein à l’investissement; - La mise en oeuvre d’une batterie de mesures au profit de nos entreprises publiques et privées pour préserver celles affectées par la crise et renforcer les champions nationaux créateurs de valeurs et d’emplois; - Le renforcement des actions en faveur de l'entrepreneuriat. Les principaux objectifs d’africinvest - Finaliser le démarrage de nos activités dans le segment du capital-risque pour le financement de la croissance des startups innovantes à fort contenu technologique, avec un set up nous permettant d’accompagner ces jeunes pousses dans leur développement à l’international; - Démarrer nos activités en Afrique du Sud et renforcer ainsi notre présence en Afrique australe, ce qui nous permettra d’avoir une couverture optimale de l’ensemble du continent africain; - Attirer une nouvelle catégorie d’investisseurs à valeur ajoutée dans notre pays et plus généralement dans les régions que nous couvrons en Afrique et en Europe. Les challenges de 2018 En 2018, les incertitudes politiques, l’inflation, la baisse du dinar et la fuite des cerveaux ont constitué un sérieux challenge au développement de nos activités en Tunisie.