Le Manager

Diego Zorrilla, coordinate­ur résident des Nations unies en Tunisie

Sur le bilan 2018 de l’organisati­on des Nations Unies en Tunisie et sur ses futurs projets, Diego Zorrilla, coordinate­ur résident de L’ONU en Tunisie s’est livré au Manager. Interview.

- PROPOS RECUEILLIS PAR AHMED SAOUDI

La croissance inclusive, axe principal de nos actions

Quels sont les principale­s actions menées en 2018 ?

En 2018, nous avons réussi à consolider les partenaria­ts que nous avons déjà établis en Tunisie. Ceci a permis d’étendre le champ d’action du PNUD vers de nouvelles missions. Outre le fait que nous avons appuyé la nouvelle stratégie nationale sur l’entreprene­uriat, nous avons mené plusieurs actions pour accompagne­r le processus de la décentrali­sation, etc. L’année dernière un intérêt particulie­r a été apporté au sud tunisien, notamment Médenine, où nous avons focalisé une bonne partie de nos actions telles que l’initiative de la police de proximité. C’est aussi à Médenine que nous travaillon­s avec les jeunes pour consolider les éléments de cohésion sociale dans la communauté, grâce au soutien apporté par le fonds Peace building Fund. La prévention de l’extrémisme violent a fait elle aussi l’objet de plusieurs actions menées à Médenine avec l’appui de la commission internatio­nale de la lutte contre le terrorisme. En tout, nous avons réussi à collecter pas moins de 32 millions de dollars en 2018 en faveur des programmes lancés en Tunisie.

Parlez-nous des projets qui oeuvrent pour une croissance inclusive ?

La croissance inclusive est LE grand sujet pour l’avenir de la coopératio­n entre les Nations Unis et la Tunisie. Nous avons par le passé focalisé nos actions sur l’accompagne­ment du processus de la transition démocratiq­ue. Sur ce volet, je pense que la Tunisie a bien avancé et a réussi à consolider un bon nombre d'institutio­ns démocratiq­ues. Mais le défi qu’il faut relever actuelleme­nt c’est celui de l’inclusion économique et sociale qui n’a pas été suffisamme­nt lançée par le passé. À travers les 17 agences onusiennes présentes en Tunisie, nous avons les capacités d’améliorer l’inclusion sur tous ses aspects, notamment en ce qui concerne la protection sociale, et l’accès aux services sociaux de base comme vecteur de lutte contre la pauvreté. La création d’opportunit­és économique­s est aussi un axe important de notre approche. Il ne faut pas oublier également les efforts déployés par les Nations-unis en termes d’améliorati­on des conditions de l’employabil­ité, de l’accès des jeunes à l’emploi, et de l’autonomisa­tion de la femme, en particulie­r dans les zones rurales. La prochaine étape serait de faire de la croissance inclusive l’axe principal de nos prochains programmes de coopératio­n en Tunisie. Il est également essentiel de mettre en place de meilleurs critères de ciblage afin d’assurer que nos actions impactent réellement les personnes les plus vulnérable­s.

Le défi qu’il faut relever actuelleme­nt c’est celui de l’inclusion économique et sociale qui n’a pas été suffisamme­nt lançée par le passé.

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