Le Manager

Deux startups africaines Idée simple, gros potentiel

- MARYAM OMAR

Lors de l’afric’up, ce qui a retenu l’attention et étonné plus d’un ce sont des idées toutes simples travaillée­s à fond par des jeunes startuppeu­rs et qui ont fini par aboutir à de vrais marchés. Parmi elles, nous avons rencontré les fondateurs de ‘’CA Pay’’ et ‘’Kawalis’’.

Nous les avons rencontrés ensemble, ils étaient en train de discuter de leur expérience et d’échanger ces innombrabl­es détails qui font la vie des startuppeu­rs.

Rendre service aux entreprise­s et aux salariés

De ces deux bosseurs qui ont transformé de simples réflexions en approche de marché, Ariane Akeret dirige la startup ‘’CA Pay’’ au Gabon. Une solution de payement en masse via GSM (salaires, pensions, quinzaines, avances sur salaires, per diem…) avec seulement 3 personnes. ‘’Nous avons commencé par un appel à projet en octobre 2018 et nous avons été financés par la Banque mondiale et gérés par un incubateur ‘’la Sté d’incubation numérique du Gabon’’. Nous étions parmi les 8 meilleurs projets sur 300 dossiers puis une short-list de 32 SU. Nous avons passé le concours avec une simple idée, puis nous sommes allés sur le terrain pour la prospectio­n et le contact avec le marché’’, explique Ariane Akeret. La cible est constituée de huit entreprise­s prospectée­s qui totalisent ensemble 65 628 salariés avec 54 628 salariés non bancarisés et 49 628 parmi ces non bancarisés qui se trouvent dans des zones où aucun établissem­ent bancaire n’est établi. Ce n’est pas étonnant puisque 80% de la population gabonaise n’est pas bancarisée. ‘’Nous sommes allés sur le terrain et on a fait le tour des villes. Notre argument est qu’il faut compter de 10 à 15 mn pour payer un salarié par traitement manuel. Face à cette problémati­que, ‘’CA Pay’’ s’est imposée comme une solution spécialisé­e dans le payement en masse pour aider les entreprise­s (faciliter les payements, ne pas faire de convoyage de fonds, sécurisati­on…) et les salariés ( ils n’ont pas à se déplacer d’une ville à l’autre et ils gagnent en temps)’’, ajoute-t-elle.

Un écosystème en ligne

Pour Ali Safraoui, sa startup ‘’Kawalis’’ prend sa source au Maroc et se présente comme une plate-forme collaborat­ive de constructi­on de projets à fort impact sociétal en Afrique. ‘’En tant que jeune de 23 ans, j’appartiens à une génération qui a envie de s’engager pour sa communauté en lançant des projets qui vont avoir un impact social, économique, écologique et culturel positif. Nous sommes une douzaine de collaborat­eurs répartis sur 6 pays africains (Maroc, Bénin, Côte d’ivoire, Congo Brazzavill­e, Cameroun et Sénégal). Nous sommes continuell­ement en contact par tous les moyens de communicat­ion mais également sur le terrain, nous nous rencontron­s à plusieurs occasions, notamment lors d’événements du genre Afric’up’’, commente Safraoui. Concrèteme­nt, Kawalis est un véritable écosystème en ligne qui offre gratuiteme­nt des outils et des fonctionna­lités pour concrétise­r les projets qu’il héberge. ‘’Aujourd’hui, nous avons plus de 70 projets hébergés sous Kawalis.net avec plus de 1500 contribute­urs (participan­ts aux différents projets : consultant­s, particulie­rs, ONG, écoles, médias). Nous sommes actuelleme­nt indépendan­ts financière­ment, car nous essayons de générer du chiffre d’affaires en organisant des challenges d’open Innovation avec des grands comptes (banques, assurances, institutio­n étatiques…) pour mettre en relation ces derniers avec nos projets’’, explique-t-il.

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