« Notre préparation a visé le long terme et non pas seulement l’épreuve de la Coupe »

Ammar Souayah

Quatrième déplacement de l’espérance ST depuis le coup d’envoi de l’édition coupe de Tunisie. A Gabès cette fois-ci d’où elle a ramené une qualification pour la finale de la coupe de Tunisie. Ultime tour qu’elle disputera pour la 20ème fois mais contre le Club Africain, cette fois-ci, samedi prochain au stade olympique de Radès.

Le scénario du match de Sousse Le mérite des « Sang et Or » a consisté à écarter, en l’espace de trois jours, tour à tour, le détenteur du trophée et le finaliste de la même édition dans des conditions difficiles : la canicule subie, d’ailleurs, par les deux équipes en présence mais surtout au niveau de l’accueil réservé aux joueurs et à un certain Saad Bguir ex-sociétaire du Stade Gabésien. Il n’empêche. L’espérance ST a pu s’en sortir non sans passer par des moments de doute comme ce fut, à une exception près, le cas trois jours plus tôt à Sousse. Une première période au terme de laquelle elle regagna les vestiaires avec un but à son passif et une seconde beaucoup plus intéressante avec deux buts à la clé synonymes de qualification.

Ammar Souayah rassurant Ammar Souayah, en technicien pondéré, n’a pas manqué de rassurer son entourage et les supporters en résumant comme suit un début de match un tant soit peu timide : « Disputer deux matches aussi difficiles l’un que l’autre en l’espace de quatre jours en déplacement et par cette canicule ne peuvent vous garantir la pratique d’un jeu de qualité. D’autant plus que nos joueurs ont été soumis à une préparation soutenue, non en prévision de l’épreuve coupe, mais en prévision d’une compétition de longue durée avec plusieurs défis à gagner. Ceci explique en partie les problèmes rencontrés en première mi-temps. La seconde a été légèrement meilleure tout comme quelques jours plus tôt à Sousse, l’essentiel étant d’aller en finale ». L’équipe de Bab Souika y est parvenue après une seconde période de jeu matérialisée par deux buts passant même par une victoire par plus d’un but d’écart sans les deux parades de Rebaï.

Un but contre le courant du jeu La suspension de Coulibaly, qui va également sauté la finale de samedi prochain, a acculé le staff technique de l’espérance ST à confier à Chaalali le rôle tenu habituellement au joueur ivoirien tout en incorporant d’entrée en jeu le jeune Khémiri avec la consigne d’évoluer devant Rejeïbi. Un menu changement, certes, mais qui n’a pas manqué de se répercuter un tant soit peu sur les automatismes de l’équipe. Laquelle, en dépit de sa domination territoriale, n’a pas mis la moindre pression sur une défense gabésienne bien disposée devant un bon Rebaï. Et c’est au moment où l’on s’attendait le moins que les locaux vont bénéficier, à la suite d’un de leurs rares contres un penalty évident que le briscard Essifi exécutera avec réussite. On jouait depuis 18 minutes, l’espérance ST essaya tant bien que mal de réagir avec deux tirs de Sassi et de Khémiri passer qui passèrent loin des buts de Rebaï.

La forme retrouvée de Khénissi La rentrée de Balbwa en début de seconde période va totalement changer le cours de la rencontre. Visiblement plus frais physiquement et en dépit de la canicule, les « Sang et Or » vont acculer les Gabésiens du Stade dans leur zone. Ces derniers ne cherchaient qu’à conserver le but réalisé en première période se limitant à se défendre sans la moindre alerte dans le camp des visiteurs. Une nette domination qui aboutira sur deux buts « sang et or » oeuvres de Khénissi, auteur de celui marqué à Sousse. Et comme c’est souvent le cas, le penalty accordé à l’espérance ST a entraîné moult réactions venant de la partie gabésienne. Quelques sept minutes d’interruption de jeu (l’arbitre Sadok Selmi n’accordera que cinq de récupération) marquées par la menace de ne pas poursuivre le match. La raison a fini par l’emporter et Balbwa a failli ajouter un troisième sans la parade de l’excellent Rebaï. Encore une fois, l’espérance ST a trouvé en Taha Yacine Khénissi le joueur qui a su se trouver au bon moment pour débloquer une situation qui semblait compromise : un but à Sousse, deux à Gabès.