Jean qui rit et Jean qui pleure...
Soulagés. Enfin! Maintenant que c’est fait, il va falloir s’y faire. Et surtout ne pas s’en faire, si la corde tire une fois à gauche, une fois à droite, parfois au centre, et des fois dans tous les sens. C’est la règle du jeu. Et il faut s’y tenir, mais éviter de casser la corde. Pour sauver son auguste « arrière-train » de la déconfiture. Il pourrait en rougir, et ça n’avancera à rien le nouveau gouvernement, lequel devra attendre, qui plus est, la bénédiction de L’ARP, avant d’avoir les coudées franches, pour agir. Et marquer un « tournant décisif ». Car il faut qu’il le soit, n’est-ce pas? Décisif et décidé. Vers ce changement que tout le monde appelle de ses voeux, pour sortir le pays de l’ornière dans laquelle il s’est empêtré, et dont il ne sait que faire pour en sortir, sain et sauf, et avec les honneurs. Un changement qui serait quelque peu dans la continuité, puisque certains portefeuilles ministériels, et pas des moindres, n’ont pas bougé. Ce qui serait plutôt intelligent, dans la mesure où ils auraient sûrement souffert d’un changement, qui serait venu très mal à propos, bouleverser la donne, s’agissant de ministères sensibles, à l’instar de celui de la Défense et des Affaires étrangères, qui ne supportent pas les blancs, et encore moins les parenthèses qui peuvent en altérer la logique, et en perturber le fonctionnement, risquant ainsi d’ouvrir des brèches, par où pourraient entrer des vents contraires, par effraction. Ce qui serait ni souhaitable ni souhaité! Cela étant, à peine annoncée, la liste de ce nouveau gouvernement d’union nationale a vu se mettre en place, pour ne pas changer, le « concert des pleureuses », bien, ou malintentionnées, qui « émettent des réserves », « suggèrent » quelque changements, « signifient », un mécontentement qui serait dû à ceci..., et parfois à cela..., jusqu’à ce que le sujet, comme de bien entendu, s’épuise de lui-même. Entretemps, il y a Jean qui rit qui a choisi de pleurer, et Jean qui pleure qui se fend la pêche comme une baleine. C’est un jeu de rôles qui distrait. Et ça permet de noyer le poisson. On s’amuse...
Samia HARRAR