Défis économiques presque insurmontables
Le nouveau gouvernement Chahed, 9ème gouvernement post- Révolution, a été principalement et essentiellement mandaté pour voler au secours de l’économie nationale, une économie en léthargie et qui frôle la banqueroute, selon certains experts. En attendant le vote de confiance prévu ce vendredi sous l’hémicycle, le Président de L’ARP Mohamed Ennaceur a annoncé l’organisation d’un séminaire de deux jours traitant des équilibres financiers du pays. Les nouveaux ministres en charge des portefeuilles économiques devront saisir le taureau par les cornes, accélérer le rythme des réformes et surtout avoir le courage de prendre les mesures dites douloureuses.
Le nouveau gouvernement Chahed, 9ème gouvernement post- Révolution, a été principalement et essentiellement mandaté pour voler au secours de l’économie nationale, une économie en léthargie et qui frôle la banqueroute, selon certains experts. En attendant le vote de confiance prévu ce vendredi sous l’hémicycle, le Président de L’ARP Mohamed Ennaceur a annoncé l’organisation d’un séminaire de deux jours traitant des équilibres financiers du pays. Les nouveaux ministres en charge des portefeuilles économiques devront saisir le taureau par les cornes, accélérer le rythme des réformes et surtout avoir le courage de prendre les mesures dites douloureuses.
Déficits jumeaux et endettement extérieur alarmants
En effet, la situation des finances publiques atteint un seuil critique nécessitant des mesures urgentes permettant de faire sortir l’économie nationale du gouffre. Déficits jumeaux (budgétaire et courant) alarmants et un niveau d’endettement extérieur effrayant. D’ailleurs et selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), l’endettement devrait atteindre la barre de 71.4% du PIB en 2017 contre 69% du PIB cette année. Selon la même source, le président de L’ARP appelle à l’obligation de faire un audit des finances publiques, de fixer un plafond pour l’endettement extérieur et de trouver des sources alternatives de financement budgétaire. Il faut rappeler qu’une enveloppe de 16.48 milliards de dinars, a été approuvée par L’ARP durant l’année en cours au titre de prêts contractés auprès du FMI (Fonds Monétaire International) et la BM (Banque Mondiale), soit 62% du budget de l’etat pour l’année en cours !
Lutte contre le commerce parallèle
A juste titre, l’économiste Ezzedine Ben Hamida, nous a certifié que pour parer au ratio élevé d’endettement extérieur, il importe de doubler les recettes fiscales via la poursuite de la réforme du système fiscal et la lutte contre l’économie parallèle. En effet une baisse des ressources fiscales dont notamment des impôts directs est observée à fin mai 2016. Un manque à gagner dû au repli des ressources budgétaires provenant des impôts sur les sociétés, soit un tarissement de 47.1% pour une valeur de 798.4MDT dont 647.6 MDT de déficit issu des entreprises non pétrolière. La paralysie de l’activité économique, le repli des exportations, la chute des avoirs en devises et la dépréciation historique du dinar tunisien face à l’euro et au dollar sont autant d’entraves qui expliquent cet état des lieux macabre des finances publiques.
Revaloriser le dinar tunisien
D’ailleurs, l’appréciation du dinar tunisien figurera parmi les priorités absolues du nouveau gouvernement Chahed outre l’amélioration du climat des affaires et l’impulsion du rythme des investissements notamment ceux étrangers, de manière à garantir une reprise effective de la croissance, actuellement molle et incapable de résorber le taux de chômage qui dépasse la barre des 15.4%. Les défis économiques du nouveau gouvernement sont si nombreux surtout qu’il hérite d’une situation très critique. Il est vrai que quel que soit le gouvernement, il ne faut pas croire à la baguette magique qui remettra tout à l’ordre. La mission frise l’impossible. Toutefois et en attendant les priorités et le bilan des 100 premiers jours, le nouveau gouvernement n’a pas mille et un choix. Pour durer, il est dans l’impérieuse obligation de ramener l’économie nationale à bon port. La sécurité et la stabilité politique demeurent les deux facteurs déterminants à toute reprise économique.