Habib Essid et la fatwa de sidi Cheikh !
Après avoir réussi à obtenir la confiance des députés de l’assemblée des représentants du peuple, Youssef Chahed et son équipe ont été reçus à Dar Dhiafa où a eu lieu, hier, la cérémonie de passation des pouvoirs. Le chef du gouvernement de la gestion des affaires courantes, Habib Essid, a tenu un discours inaugural à cette occasion. Habib Essid a insisté, au cours de son allocation, sur l’importance de voir ce nouveau gouvernement continuer à travailler jusqu’à la tenue des prochaines élections, prévues pour fin 2019. Expliquant que l’instabilité politique dans laquelle vit le pays est devenue très nuisible, Essid a estimé que la nouvelle équipe doit bénéficier d’un terrain favorable afin d’entamer des réformes et des dossiers déterminants pour le sort du pays.
Après avoir réussi à obtenir la confiance des députés de l’assemblée des représentants du peuple, Youssef Chahed et son équipe ont été reçus à Dar Dhiafa où a eu lieu, hier, la cérémonie de passation des pouvoirs. Le chef du gouvernement de la gestion des affaires courantes, Habib Essid, a tenu un discours inaugural à cette occasion. Habib Essid a insisté, au cours de son allocation, sur l’importance de voir ce nouveau gouvernement continuer à travailler jusqu’à la tenue des prochaines élections, prévues pour fin 2019. Expliquant que l’instabilité politique dans laquelle vit le pays est devenue très nuisible, Essid a estimé que la nouvelle équipe doit bénéficier d’un terrain favorable afin d’entamer des réformes et des dossiers déterminants pour le sort du pays. Et d’ajouter qu’à son avènement, son gouvernement s’était retrouvé face à une situation économique critique avec des hausses en termes d’endettement et d’inflation et des baisses en ce qui concerne le développement et l’investissement.
En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, Habib Essid a rappelé que son gouvernement n’a pas opté uniquement pour la solution armée pour combattre ce fléau. Pour finir, Essid a assuré que son équipe a travaillé dans une période assez délicate ayant coïncidé avec la promulgation de quelques lois à l’instar de la loi relative au Tribunal Constitutionnel, au Code des affaires locales, à la loi électorale et à la Haute instance de la magistrature.
C’est à la fin de son discours que l’ancien chef du gouvernement a choisi de lancer des critiques à peine voilées destinées, l’une, à Béji Caïd Essebsi et, l’autre, au chef du mouvement d’ennahdha, Rached Ghannouchi.
Rappelant que l’initiative présidentielle a pris beaucoup de temps avant de se concrétiser – ‘je voudrais rappeler que l’initiative a été lancée le 2 juin et que, depuis, nous sommes restés à élaborer des documents à former des gouvernements’ – Essid a rappelé qu’il a toujours été contre l’initiative ou, du moins, contre son timing. S’adressant à Rached Ghannouchi par un ‘sidi cheikh’, Habib Essid a déclaré ‘cette fois on a eu droit à une initiative, la prochaine fois, ça sera peut-être une fatwa sidi cheikh’! A part quelques petits éclats de rire, tous les présents se sont plutôt montrés gênés face à cette ‘blague’. Si Rached Ghannouchi est resté impassible, le secrétaire-général d’al Machroû, Mohsen Marzouk, en a profité pour souffler deux mots dans l’oreille de son voisin, qui n’est autre que le directeur exécutif du mouvement de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, qui a montré une grande gêne à l’écran. Invité à répondre à cette pique, Rached Ghannouchi s’est contenté, dans une brève déclaration médiatique, d’assurer qu’il ne s’agissait que d’une petite blague émise par Essid pour détendre l’atmosphère. Mais il été clair, d’après la réaction des concernés, qu’il ne s’agissait pas du tout d’une blague mais d’une piqûre qu’essid a voulue simple et subtile. A son arrivée au pouvoir, Habib Essid nous a habitués à des discours classiques, prévisibles et sans aucune touche personnelle. Ce n’est qu’à la fin de son passage au palais de la Kasbah qu’essid a décidé de nous dévoiler une nouvelle facette de lui-même. Après la fameuse révélation concernant les pressions qu’il a subies pour quitter son poste, Habib Essid a tenu, à son dernier passage, pointer du doigt les deux vrais décideurs du pays !