Le Temps (Tunisia)

Ça va de nouveau jazzer à Tabarka !

- Rym BENAROUS

Du 1er au 3 septembre

Après des années d’absence, mêlées d’épisodes chaotiques et quelques scandales et couacs aussi bien financiers qu’organisati­onnels, Tabarka vibrera de nouveau, cet été, au rythme des mélodies de jazz. En effet et malgré des moyens limités et une contrainte de temps, le comité organisate­ur a voulu, à tout prix, faire de 2016 l’année du come-back.

Un come-back certes précipité comme en attestent plusieurs indices mais toujours est-il que cette bonne nouvelle a été accueillie dans la liesse par les mélomanes passionnés de jazz, d’autant plus que le programme, quoique court, est fort alléchant. Le festival ne durera en effet que trois jours, du 1er au 3 septembre et les concerts se dérouleron­t à la Basilique. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue hier au siège du ministère du Tourisme, Nabil Ben Abdallah, Président du comité d’organisati­on a insisté que cette édition est essentiell­ement organisée pour marquer le retour du Festival de Jazz de Tabarka en attendant l’édition de 2017 qui se promet d’être grandiose. De quoi redonner ses lettres de noblesse à ce rendez-vous musical annuel qui était, à un certain moment, classé parmi les cinq premiers événements artistique­s au monde.

La première soirée, à savoir jeudi, sera animée par le Marocain Aziz Sahmaoui et l’université de Gnawa. Vendredi soir, ce sont Yasmine Azaïez avec son show « Fusion » et Karen Souza, venue tout droit du Brésil qui se partageron­t la scène. Le programme du samedi sera plus dense avec d’abord un concert de rue animé par Momo & Friends puis place à du son plus lourd avec les prestation­s de Boney Fields et l’inimitable Keziah Jones qui mettra sûrement le feu à la scène. L’after show, de minuit à l’aube, sera assuré par Shareef Clayton qui sera accompagné par le Collectif du Jazz Club de Tunis. Un lineup court mais qui ne manquera pas de plaire aux afficionad­os du jazz. C’est du moins ce qu’espèrent les organisate­urs qui comptent sur ce premier rendez-vous pour rétablir le contact avec le jazzy public et le tenir en haleine pour la prochaine édition qui devrait compter plus de dates et dont les concerts devraient se tenir au Théâtre de mer, d’après les dires de Faicel Tebbini, député de la région. Présent lors de la conférence de presse, il a en effet déclaré que la somme de 1.5 million de dinars a été consacrée pour le parachèvem­ent de sa constructi­on et que les travaux devraient redémarrer d’ici peu, des travaux à l’arrêt depuis 2007.

D’autre part et afin d’éviter d’être mêlé aux précédents problèmes rencontrés par les anciens organisate­urs du festival, le nouveau comité organisati­onnel, désigné le 8 août dernier, a joué le jeu de la transparen­ce lors de la conférence de presse et a révélé avoir reçu un financemen­t à hauteur de 345.000 dinars de la part du Ministère du Tourisme qui seront prélevés du fonds FODEC. Le cachet des artistes, toutes soirées confondues s’élève à 91.000 dinars. Près de 250.000 dinars seront donc consacrés à la logistique, la sonorisati­on et la communicat­ion. Une somme conséquent­e qui devrait offrir une marge de succès confortabl­e aux organisate­urs. Réussiront-ils à relever le défi et à redorer l’image du Festival de Jazz de Tabarka ? Verdict à la fin de la semaine.

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