Sur l’écran noir de ses nuits blanches…
Une trêve. Une douce parenthèse. Qui durera ce que durent les roses. Un peu plus quand même. Pour la beauté du geste. Heureusement ! Qu’il tonne, qu’il pleuve ou qu’il vente; tombe la neige comme dans la chanson, ou un soleil qui se fait plus ardent, les JCC transformeront le paysage. Il était temps. Le compte à rebours… Au programme du jour, ce sera cinéma. La nuit aussi, pas de mouron à se faire. Un tourbillon. Un tourbillon d’images, venues de tous les ailleurs, possibles et inimaginables, pour nous ouvrir les yeux sur une infinité de mondes à découvrir. Du partage, du partage, et encore du partage… Dans une salle de cinéma, le temps d’une projection, le mot « démocratie » prend tout son sens. La même émotion, le même émerveillement, les mêmes étonnements, face aux images qui défilent, face à des univers qui se racontent, et qui se déclinent sur tous les tons, personne n’a le droit de tricher. Tous assis à hauteur égale, sans permission de déroger à la règle en se mettant debout pour regarder, il y a quelque magie, quelque charme étrange, quelque mystère, qui préside aux destinées de ce septième des Arts, qui possède le pouvoir de réunir, en un même espace-temps, tant de personnalités disparates, tant de destins individuels, et tant de rêves, aboutis ou pas, autour d’un même écran. Le regard convergeant sur le même point, comme happé par une singulière hypnose, celui qui osera casser le premier, l’harmonie ambiante, aura sûrement du mal à en découdre! Dehors, peut importe la marche du monde, le cinéma est là, toujours fidèle. Comme une forme d’espoir.