Flambée des prix de 80% depuis la révolution
Les circuits de distribution en accusation
Selon des rapports officiels présentés hier lors d'une conférence sur l'évolution de la consommation et de la production agricole en Tunisie, les prix des produits agricoles notamment les fruits et légumes ont augmenté de 150% depuis 2005 , et de 80% depuis 2010.
Iliès Asmi, de l'institut national de la statistique, a indiqué que cette tendance ascendante se poursuit et s'est reflété, dernièrement, dans la hausse importante enregistrée par les prix des pommes ainsi que par ceux des dattes de la variété Deglet Ennour qui sont restés élevés.
• Les circuits de distribution en accusation
Selon des rapports officiels présentés hier lors d’une conférence sur l’évolution de la consommation et de la production agricole en Tunisie, les prix des produits agricoles notamment les fruits et légumes ont augmenté de 150% depuis 2005 , et de 80% depuis 2010.
Iliès Asmi, de l’institut national de la statistique, a indiqué que cette tendance ascendante se poursuit et s’est reflété, dernièrement, dans la hausse importante enregistrée par les prix des pommes ainsi que par ceux des dattes de la variété Deglet Ennour qui sont restés élevés.
Il a ajouté que la comparaison entre l’évolution des prix au niveau des marchés de gros et celle des prix au niveau de la consommation et de la vente au public, fait apparaître un grand écart entre ces deux niveaux dont il a attribué les causes à des disfonctionnements dans les circuits de distribution et dans le marché tunisien en général qui est, a-t-il dit, un marché faussé et n’obéit pas à la règle de l’offre et de la demande, mais à d’autres facteurs non naturels et en particulier la spéculation et la recherche du profit par tous les moyens. En effet, les prix des produits agricoles et des fruits et légumes sont libres à la production et à la consommation alors que l’etat intervient de temps à autre pour régulariser la situation à travers la fixation des prix ou la garantie d’un approvisionnement normal. De son côté, Kamel Zayadi, du ministère de l’agriculture et des Ressources hydrauliques, a signalé l’existence d’un écart entre les prix des produits agricoles à la production et les prix à la consommation, parallèlement à l’augmentation des coûts de production, ce qui commande la recherche de solutions profondes en vue d’assurer des prix convenables à l’agriculteur et des prix réels fondés sur la règle de l’offre et de la demande au consommateur. Zoubeir Rabah, de l’institut national de consommation, a souligné que 36% des consommateurs en Tunisie achètent leurs besoins en fruits et légumes, tous les jours, contre 56% qui les achètent toutes les semaines. Cependant, 37% des consommateurs donnent la priorité au volet prix en achetant les produits agricoles. Au même moment, les céréales et dérivés continuent de couvrir la grande partie des besoins énergétiques des Tunisiens ainsi que les lipides et en particulier les huiles. Les besoins en protéines sont largement couverts sur le plan quantitatif, ainsi que les besoins en calcium grâce à la consommation du lait et ses dérivés. Par contre, il y a un manque dans la consommation du fer, notamment chez les catégories faibles et aussi à cause de la grande consommation de thé.