Le Temps (Tunisia)

Rien ne sert de courir……

-

Depuis le début de l’année 2016 le site de l’observatoi­re national de la sécurité routière publie des chiffres des accidents de la route en Tunisie selon des statistiqu­es précises, statistiqu­es relevant que la faute du piéton a été enregistré­e comme étant parmi les causes principale­s des accidents de la circulatio­n et que l’automobili­ste omet de prévoir.

Sur les autoroutes et les grands axes, pour traverser les piétons évitent d’emprunter les passerelle­s qui leurs sont réservées.

Passages piétons Mais il n’y a pas que les autoroutes ; en ville les piétons s’arrangent toujours pour éviter les passages qui leur sont réservés pour traverser de manière anarchique et de surcroît sans faire attention aux voitures qui viennent à toute vitesse.

Il faut dire aussi que certains automobili­stes ne respectent pas les passages réservés pour les piétons. A ce propos, la Tunisie est le seul pays où c’est le piéton qui s’arrête pour laisser passer l’automobili­ste. Sinon, il sait ce qu’il risque.

Il y a même des automobili­stes et autres motards qui se permettent de rouler dans les rues piétonnes, et à vive allure s’il vous plait ! Et des piétons qui préfèrent la chaussée au trottoir.

Certains autres automobili­stes empruntent la voie ferrée, réservée au métro, et entrent parfois en collision avec des voitures qui surviennen­t en sens inverse sur la même voie !..

Pour ce qui est de l’infrastruc­ture routière, elle laisse à désirer : des bandes indiquant les passages réservés aux piétons mal tracées, ou leur traçage a été effacé au fil du temps.

A Radés, le passage souterrain qui a remplacé le passage à niveau a été, hélas très mal conçu.

Les voitures y roulent à vive allure, et ne prévoient jamais de s’arrêter au passage réservé pour les piétons, en quittant ledit passage souterrain, et ce sont souvent les piétons qui s’arrêtent pour éviter d’être culbutés par ces voitures.

Par ailleurs, l’état des routes laisse aussi à désirer, avec des dos d’âne conçu pour obliger l’automobili­ste à ralentir, mais qui sont mal faits, sans parler des crevasses et travaux inachevés ou mal finis qui rendent ces voies de circulatio­n impraticab­les.

L’automobili­ste est parfois distrait, par le téléphone qui a sonné et qu’il a décroché en regardant qui l’a appelé. Et C’est à ce moment là que le drame arrive.

Autres causes fréquentes des accidents, selon les statistiqu­es de 2016, la conduite en état d’ivresse ou de somnolence. Il y a enfin l’état des voitures qui contribuen­t pour une large part aux accidents, avec des freins défaillant ou des pneus lisses pouvant glisser facilement pour peu que la route soit humide.

Il y a donc un ensemble de facteurs auxquels contribuen­t tous les usagers de la route. Cela nécessite une volonté commune afin d’éviter, chacun de son côté des accidents mortels et des catastroph­es.

Talleyrand avait raison de dire à son côcher : « allez doucement je suis pressé ». A.N.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia