TGM : n’est pas agent d’accueil qui veut ?
Malgré les quelques efforts ces derniers mois de la part de la société de transport collectif (Transtu) de la ligne ferroviaire reliant Tunis à la banlieue nord (TGM), les précarités du train de cette ligne et les comportements incommodes du personnel demeurent persistants voire indécents. Il faut dire que les séquelles des débandades connues pendant les deux dernières décennies, ont mis ce moyen de transport, qui a connu un prestige et une renommée honorable depuis sa mise en activité en 1881 (construit par une société anglaise), dans le chaos et a suscité l’embarras des responsables de cette société, ainsi que parmi ses anciens employés qui vouent un grand amour à leur société. Nombre d’entre eux exercent encore et avec dévouement. Toutefois, et parmi les manquements irrésolus à ce jour, il y a lieu de mentionner, à titre d’exemple, l’accueil déplorable des employés des guichets, quoique cela pourrait être dû, soit pour dire leur insatisfaction au travail ou parce qu’ils subissent des contraintes familiales ou sociales toujours dans le cadre de leur travail, mais ceci ne justifie en rien cette attitude quand on sait qu’actuellement tous les domaines ont besoin de sacrifices pour sortir de la léthargie dans laquelle est plongée le pays.
Par ailleurs, et où le bât blesse, c’est quand le responsable du commissariat, positionné dans la gare de Tunis et dont le rôle essentiel présumé est de veiller aux infractions des resquilles, aux vols…, défend quelque soit le cas ses collègues par pur esprit corporatiste. L’autre jour une employée de guichet a maltraité un client juste parce qu’il s’est permis de vérifier la monnaie rendue. Un comportement qui ne sied point à un employé en contact direct avec les clients. Le comble c’est que le responsable en question s’est rangé carrément du côté de sa collègue malgré l’intervention et les explications des responsables de la Transtu qui étaient pourtant présents sur les lieux et qui ont à l’évidence constaté le mauvais accueil de l’employée. Fort heureusement ils manifesteront un appui clair envers le client. Les vociférations du responsable du commissariat étaient tellement fortes qu’elles s’entendaient dans tout le secteur, tout en humiliant le client et l’accusant de tout les maux devant les badauds qui s’attroupèrent devant cette scène toute montée à l’occasion humiliante, comme s’il s’agit d’un délinquant ou d’un malfrat attrapé en flagrant délit. Cette scène s’est déroulée un certain dimanche 30 octobre jour de derby de foot de la capitale. Travailler en ce jour ne permet toutefois pas un pareil comportement humiliant vis-à-vis des clients. Et sans l’intervention louable de responsables sensés qui ont tout vu et tout suivi, la situation aurait pu évoluer différemment. Messieurs de la Transtu n’est agent d’accueil qui veut…
Tarak Lasram – La Marsa