Au coude à coude
La fondation Clinton mise en cause après un don du Qatar
Le nom du nouveau président des Étatsunis sera connu en début de semaine
prochaine. À l'approche du scrutin, la campagne se poursuit dans un climat délétère entre Hillary Clinton et Donald Trump. Le candidat républicain multiplie les attaques contre sa rivale, empêtrée dans l'affaire des emails. Tandis que Clinton, sur la défensive, continue de marteler qu'une présidence Trump serait dangereuse. 35 millions d'américains ont déjà voté. Selon les derniers sondages, les deux candidats sont au coude à coude, avec une légère avance pour Hillary Clinton. Tout va se jouer dans quelques états, dont la Floride, passage obligé pour accéder à la Maison Blanche. Si l'écart est infime dans une vingtaine d'états, moins de 1%, une procédure de recomptage automatique des voix sera enclenchée.
Par ailleurs, Hillary Clinton n'a pas informé le secrétariat d'etat comme elle s'était engagée à le faire lorsque la fondation qui porte son nom a reçu du Qatar un don d'un million de dollars (900.000 euros) alors qu'elle dirigeait la diplomatie américaine. Des responsables politiques qataris s'étaient engagés en 2011 à verser cette somme pour célébrer le 65e anniversaire de Bill Clinton et ils devaient lui remettre le chèque en personne l'année suivante, montre le contenu d'un courriel adressé par la fondation à John Podesta, qui dirige l'équipe de campagne de la candidate démocrate.
Ce courriel fait partie des milliers de messages piratés depuis le compte personnel de John Podesta et qui ont été divulgués le mois dernier par Wikileaks.
Lorsqu'elle est devenue secrétaire d'etat en 2009 , Hillary Clinton a signé un document par lequel elle s'engageait à informer le comité d'éthique du secrétariat d'etat afin qu'il puisse, le cas échéant, exprimer ses préoccupations.
Contactée le mois dernier, la fondation Clinton avait alors refusé de confirmer l'existence de ce don. Ni l'ambassade qatarie aux Etats-unis ni le conseil des ministres de l'émirat n'ont accepté de l'évoquer.
Selon le site internet de la fondation, qui dresse la liste des donateurs par rapport à leur contribution, le gouvernement du Qatar a versé entre 1 et 5 millions de dollars. La fondation a annoncé qu'elle n'accepterait plus de dons en provenance de gouvernements étranger si Hillary Clinton était élue et qu'elle démantèlerait les programmes dépendant de gouvernement étrangers. Au moins huit autres pays ont effectué des dons à la fondation, le plus souvent pour abonder son fonds dédié à la santé sans que le département d'etat ait été informé.