Une bombe à retardement
En attendant l’examen en plénière de la loi de Finances 2017 prévu pour vendredi 18 novembre 2016, cette dernière risque d’être « dénudée » de son fond. Après l’annulation de la disposition portant levée du secret bancaire et la suppression de la taxe dite « de piscines » d’autres dispositions notamment celles controversées menacent abrogation. Les avocats auront-ils gain de cause et feront avorter l’assujettissement de la profession au nouveau timbre fiscal ? Si oui, le gouvernement d’union Nationale disposera-t-il d’alternatives ? D’où vat-il puiser ses ressources budgétaires surtout s’il finira par céder? Et si le gouvernement cèdera face à L’UGTT sur le gel des augmentations salariales et ses corollaires et face à L’UTICA au sujet de la contribution exceptionnelle au titre du budget 2017 ? Qu’en sera-t-il du « prestige » de l’etat non pas à l’intérieur mais surtout à l’extérieur. Les bailleurs de fonds étrangers dont le FMI en tête de liste, imposent la réduction de la masse salariale et la « réforme de la fonction publique », comme condition irrévocable à tout soutien financier de la Tunisie. Les gouvernements précédents ont été toujours taxés de manque d’audace et d’incapacité à prendre les mesures rigoureuses à même de rééquilibrer les finances publiques voire d’éviter le pire, soit l’insolvabilité du pays. Aujourd’hui, le gouvernement Chahed se trouve dans l’impasse et les dispositions dites douloureuses à ajourner aujourd’hui risquent de devenir demain des bombes à retardement.